Référence bibliographique [22489]
Patard, Guisela, Ouellet, Frédéric, Leclerc, Chloé et Cousineau, Marie-Marthe. 2020. «Portrait des violences subies par des femmes en contexte conjugal ». Service Social, vol. 66, no 1, p. 115-126.
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Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«L’objectif de la présente étude est de décrire les différents types de violences subis au sein des trajectoires des femmes victimes de violence conjugale. Les analyses descriptives réalisées apporteront des informations sur différents paramètres, dont notamment la durée, l’intensité et la gravité des violences.» (p. 118)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
«Les données utilisées dans cette étude ont été obtenues à partir d’entretiens réalisés entre 2014 et 2016 auprès de 75 femmes victimes de violence conjugale. Dans le cadre de cette recherche, les conditions de recrutement étaient: être une femme, avoir 18 ans ou plus au moment de l’entretien et avoir été victime d’au moins un type de violence au sein du couple (physique, sexuelle, psychologique, économique) au cours des trois années précédant l’entretien. Les participantes ont été recrutées par l’intermédiaire de plusieurs institutions et organismes de la province de Québec: maisons d’hébergement du Québec, services d’aide aux victimes, services correctionnels, organismes communautaires, maisons de thérapie, et aussi par voie d’affichages et de publicités.» (p. 118)
Instruments :
Questionnaire
Type de traitement des données :
Analyse statistique
3. Résumé
«D’abord, les analyses descriptives montrent l’ampleur des violences; toutes les participantes ont indiqué avoir vécu de la violence psychologique, plus des trois quarts de la violence physique, plus des deux tiers de la violence économique, et enfin, la moitié rapporte de la violence sexuelle. […] Les résultats révèlent également que les trois quarts des femmes ont cumulé au minimum trois types de violences. Ces résultats soulignent toute l’importance de la diversité et du cumul des violences subies par les femmes. Ensuite, les analyses ont pu montrer que ces violences étaient récurrentes, mais non systématiques […]. Bien que la majorité des violences psychologiques et économiques aient été continues et que la majorité des violences physiques et sexuelles aient été intermittentes, ce n’est pas le cas dans toutes les trajectoires. On observe par exemple que pour certaines participantes, les violences physiques et sexuelles n’ont lieu que durant un ou deux mois consécutifs durant la période fenêtre […], ce qui confirme les résultats [d’autres études], à savoir que les violences ne se répètent pas systématiquement. Ces résultats soulèvent l’importance de comprendre d’une part ce qui distingue les violences épisodiques, intermittentes et continues, mais aussi, d’autre part, ce qui se passe au sein des trajectoires pour que ces violences s’arrêtent (pour la violence épisodique) ou s’arrêtent pour reprendre par la suite (pour la violence intermittente.» (p. 124)