Référence bibliographique [6372]
Brûlé, Danielle. 2000. «Les manifestations comportementales d’internalisation et d’externalisation chez les enfants maltraités ». Mémoire de maîtrise, Trois-Rivières, Université du Québec à Trois-Rivières, Département de psychologie.
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Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
« La problématique de cette recherche vise donc à constater s’il existe ou non des différences significatives entre les enfants maltraités et non maltraités, en ce qui concerne la présence de symptômes internalisés et externalisés. » (p. 76)
Questions/Hypothèses :
« H1 : II y aura des différences significatives entre les enfants maltraités et les enfants du groupe de comparaison au niveau des symptômes d’internalisation et d’externalisation dans les scores obtenus aux épreuves expérimentales suivantes. Pour ces deux épreuves, les enfants maltraités auront des scores plus élevés :
a) Dans le Teacher ’s report Form
b) Dans les indices graphiques recueillis dans le Test du dessin de la famille
H2 : II y aura une relation entre les scores obtenus au Test du dessin de la famille aux plans de l’internalisation et de l’externalisation, et les scores obtenus au Teacher ’s report Form.
Hypothèse exploratoire :
H3 : La relation entre la perception des mères et celle des enseignants sera plus faible pour le groupe expérimental que pour le groupe de comparaison. » (p. 77)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
« Au total, 60 enfants dont 24 filles (40%) et 36 garçons (60%) composent la population de cette recherche. » (p. 80)
Instruments :
- La Matrices colorées de Raven (Raven, 1947)
- La liste de comportements pour enfants d’Achenbach/(4-18 ans) (CBCL) (Achenbach, 1991)
- Le Teacher Report Form (TRF; Achenbach, 1991)
- Le Test du dessin de la famille
Type de traitement des données :
Analyse statistique et analyse de contenu
3. Résumé
« L’ampleur prise par le phénomène de la maltraitance des enfants est telle que de nombreuses recherches s’intéressent actuellement à cette problématique. Cette étude s’insère dans le cadre de ce mouvement qui vise à mieux faire connaître la population d’enfants maltraités afin de favoriser éventuellement un meilleur dépistage, de même qu’une prévention et une intervention rapide, efficace et adéquate. Deux variables susceptibles d’affecter les enfants maltraités et regroupant un éventail de symptômes seront abordées dans la présente recherche. Il s’agit de l’internalisation et de l’externalisation; deux problématiques étroitement reliées au syndrome des enfants maltraités. L’objectif principal est de constater s’il y a oui ou non des différences significatives entre les enfants qui ont subi des mauvais traitements et/ou de la négligence de la part de leurs parents, par rapport aux enfants non maltraités et ce, tant au niveau des symptômes internalisés qu’externalisés. Parallèlement à cet objectif, notre but secondaire consiste également à vérifier la validité du Test du dessin de la famille en tant qu’outil de dépistage auprès de cette population et ce, en comparaison avec un autre test couramment utilisé auprès de cette clientèle, soit le Teachers Report Form (TRF) (Achenbach, 1991a). Nos hypothèses de recherche affirment qu’il y a des différences significatives entre les groupes d’enfants maltraités et non maltraités (en faveur de ces derniers) et que les résultats au Test du dessin de la famille seront corrélés avec le TRF (Achenbach, 1991a) aux plans de l’internalisation et de l’externalisation. Au niveau exploratoire, nous soutenons que les mères d’enfants maltraités présenteront une perception de leur enfant différente de celle de l’enseignant, à l’inverse de celle des mères d’enfants non maltraités. Nous voulons ainsi vérifier si les mères d’enfants maltraités vivent certaines conditions qui les amènent à entretenir une perception erronée de leur enfant et de ses comportements. La population expérimentale de cette étude est composée de deux groupes d’enfants (30 enfants maltraités ayant déjà été l’objet de signalements pour mauvais traitements au CEPEJ 04 et 30 enfants non maltraités provenant d’écoles primaires de la région de Lanaudière). Dans le but de tester nos hypothèses, nous avons utilisé cinq instruments de mesure : une section du Questionnaire démographique (Éthier, 1985), les Matrices progressives colorées de Raven (Raven, 1947), le Test du dessin de la famille, la Liste de comportements pour enfants d’Achenbach (CBCL) (Achenbach, 1991b) et le TRF (Achenbach, 1991a). En ce qui concerne nos résultats, les deux premières hypothèses furent infirmées, tandis que la troisième est confirmée. De manière plus spécifique, ceci indique que les enfants maltraités ne présentent pas de différences significatives par rapport aux enfants n’ayant pas connu de tels traumatismes et ce, à la fois lors de l’utilisation du TRF (Achenbach, 1991a), ainsi que du Test du dessin de la famille. De plus, le Test du dessin de la famille n’apparaît pas corrélé avec la perception de l’enseignant obtenue dans le TRF (Achenbach, 1991a). Toutefois, en ce qui a trait à la troisième hypothèse, qui s’avère confirmée, il apparaît que les mères d’enfants maltraités entretiennent une perception erronée de leur enfant et ce, en comparaison avec la perception de l’enseignant par rapport au même enfant. Par conséquent, ceci souligne l’importance de travailler avec ces mères qui ne peuvent agir adéquatement auprès de leur enfant puisque qu’elles ne le perçoivent pas tel qu’il est en réalité. De plus, il serait important d’effectuer des recherches ultérieures avec un plus grand nombre d’enfants afin de vérifier de manière plus précise la validité du Test du dessin de la famille dans son habileté à détecter des symptômes internalisés et externalisés, et dans le but de comprendre pourquoi nous n’observons pas de différences significatives entre les deux groupes d’enfants ciblés pour cette recherche.
29 novembre 2000 »
http://www.uqtr.ca/biblio/notice/resume/03-2216546R.html --> Consulté le 31 juillet 2001