Référence bibliographique [6899]
Talbot, Lise R., Michallet, Bernard, Doré, Lise, Drainville, Manon et Tousignant, Manon. 1998. «L’approche systémique, fait-elle une différence en réadaptation?». Dans Innovations, apprentissages et réadaptation en déficience physique , sous la dir. de Jean-Claude Kalubi, Michallet, Bernard, Korner-Bitensky, Nicol et Tétreault, Sylvie, p. 75-86. Montréal: Groupe inter-réseaux de recherche sur l’adaptation de la famille et de son environnement (GIRAFE), Centre de réadaptation Le Bouclier.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
- « a. Élaborer un index de choix d’items, permettant d’identifier les besoins de réadaptation des familles qui ont un enfant d’âge préscolaire admis dans les programmes de quatre centres de réadaptation, en périphérie des établissements supra régionaux; b. Évaluer les qualités psychométriques et l’acceptabilité de l’index développé; c. Comparer la méthode de planification du plan de service à l’aide de l’approche systémique familiale à la méthode actuelle. » (p. 76)
- Comparer à la méthode actuelle (ordinaire) la méthode de préparation du plan de service à l’aide de l’approche systémique familiale.
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
- « Quatre établissements de réadaptation ont participé à la première phase qui visait à développer l’index des besoins. Les deux étapes subséquentes ont été effectuées dans deux centres de réadaptation qui avaient un fonctionnement similaire et présentaient des milieux d’intervention indépendants les uns des autres. Ainsi un groupes expérimental et un groupe contrôle dans chacun des établissement de réadaptation ont pu être constitués sans qu’il y ait contamination dans la manière d’intervenir auprès des familles. Les triades composées du bénéficiaire d’âge préscolaire, identifié comme personne présentant des limitations physiques permanentes et dont la déficience est stable, des parents ou représentants légaux ayant le plus souvent des interactions avec la dyade (parent-enfant). Ce dernier est celui qui assure le suivi des activités de réadaptation auprès du bénéficiaire et de sa famille. La triade doit avoir franchi l’étape des évaluation. La triade est recrutée par la coordonatrice des plans de service, selon le type d’inscription au centre de réadaptation ou lors de la révision du plan de service. Le projets s’adresse à des enfants d’âge préscolaire qui présentent une déficience persistante. » (pp. 80-81)
Instruments :
- Génogramme;
- Écocarte.
Type de traitement des données :
analyse de contenu, analyse statistique
3. Résumé
« La famille joue un rôle d’influence important sur l’évolution d’une maladie et sur le processus d’adaptation-réadaptation. D’une part, pour les professionnels de la santé, c’est-à-dire les infirmières, médecins, ergothérapeutes, physiothérapeutes, orthophonistes, audiologistes, éducateurs, psychologues et travailleurs sociaux, l’intervention en adaptation-réadaptation est le regroupement sous forme d’un processus personnalisé, coordonné et limité dans le temps, des différents moyens mis en oeuvre pour permettre à une personne qui présente une déficience motrice, sensorielle ou un trouble de la parole ou du langage, de développer ses capacités motrices, sensorielles, intellectuelles et son potentiel d’autonomie sociale (OPHQ, 1989; Commission des centres d’adaptation-réadaptation, 1992). Nombreux sont les auteurs (Rolland, 1987, 1994; Whright et Leahey, 1994; Whright et Levac, 1992; Whright et Simpson, 1991) qui affirment que les croyances véhiculées par les membres de la famille face à une expérience de santé, soit une maladie menaçante ou un traumatisme, déterminent la façon dont ces membres composent avec cette expérience. Réciproquement, leurs façons de composer avec cette expérience influence les croyances des membres de la famille. Considérant ces facteurs, il est impensable de ne pas tenir compte de la famille durant le processus de réadaptation. [...] Ce projet vise à développer un outil de planification des interventions (index de besoins). Puis d’associer une approche systémique familiale à la préparation du plan de services et de la comparer à une approche traditionnelle. Cette nouvelle approche devrait permettre aux parents d’être les maîtres d’oeuvre du plan de service. » (pp. 75-76)