Référence bibliographique [21742]
Pelletier Brochu, Jade. 2019. «La qualité des relations interpersonnelles d’adolescent(e)s ayant un TCA : liens avec la sévérité des symptômes, les caractéristiques personnelles et l’évolution du trouble». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Département de psychologie.
Accéder à la publication
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
Cette thèse par articles vise «à documenter la qualité des relations avec les parents et avec les amis d’adolescents suivis pour un TCA [trouble de la conduite alimentaire] dans le but de mieux comprendre comment elle est reliée à la sévérité et à l’évolution de leurs symptômes et d’identifier les facteurs individuels pouvant sous-tendre ces liens. […] D’une part, la première étude visait à examiner les associations entre les niveaux perçus de confiance, de communication et d’aliénation dans les relations avec la mère, le père et les amis et la sévérité des symptômes de TCA chez une population clinique d’adolescentes.» (p. ii) «Dans la seconde étude, les liens entre les aspects positifs (c.-à-d., communication, confiance) et négatifs (c.-à-d., aliénation) des relations avec la mère, le père et les amis et la sévérité des symptômes de TCA et l’humeur négative ont été examinés à l’aide d’un devis longitudinal.» (p. iii)
Questions/Hypothèses :
Pour le premier article, la «première hypothèse avancée est que les adolescentes qui rapportent des relations interpersonnelles de plus faible qualité (c.-à-d., moins de communication, moins de confiance et plus d’aliénation) avec leur mère, leur père et leurs amis présenteront également des symptômes de TCA d’intensité plus élevée. La seconde hypothèse est qu’une estime de soi faible et des niveaux plus élevés d’humeur négative auront un effet médiateur dans ces associations.» (p. 41-42) Pour le deuxième article, il «est anticipé que les adolescents qui rapportent des niveaux plus élevés de communication, de confiance et d’aliénation dans les différents types de relations à l’arrivée dans les services présenteront des symptômes de TCA plus faibles ainsi que des niveaux d’humeur négative plus faibles quinze mois plus tard. Il est également postulé qu’une plus grande amélioration de la qualité des différentes relations interpersonnelles (aspects positifs et négatifs) entre les deux temps de mesure sera associée à des symptômes moins sévères de TCA et à des niveaux plus faibles d’humeur négative après quinze mois.» (p. 42-43)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
For the first article, the «sample is composed of 186 adolescent females who were recruited through specialized ED [Eating Disorder] Programs for adolescents in three University Health Centers across the province of Quebec.» (p. 53) For the second article, «[p]articipants who completed the initial test session (Time 1) included 120 adolescents who were all recruited through the same specialized ED program. From this initial sample, 51 subjects (88.2% female) also completed the follow-up approximately fifteen months later (Time 2), which corresponds to 42.5% of the original sample.» (p. 85) «The research project was conducted in a specialized ED program in a University Health Center […].» (p. 84)
Instruments :
Questionnaires
Type de traitement des données :
Analyse statistique
3. Résumé
Les résultats de cette thèse révèlent que «les adolescents qui perçoivent davantage de détachement et de conflits dans leurs relations avec leur mère et leurs amis rapportent une estime d’eux-mêmes plus faibles et des niveaux plus élevés d’humeur négative, ce qui, en retour, semble être associé à des symptômes de TCA plus sévères.» (p. 144) Les résultats de la première étude «ont permis d’établir que, lorsque les différents aspects relationnels sont examinés simultanément, les niveaux perçus d’aliénation dans les relations avec la mère et avec les amis sont les seules variables à être associées à la sévérité des symptômes de TCA à l’arrivée dans les services. Spécifiquement, les adolescentes qui perçoivent davantage de conflits et de détachement dans leurs interactions avec leur mère et leurs pairs présentent également davantage de comportements et d’attitudes problématiques à l’égard du poids, de l’alimentation et de l’image corporelle. Les aspects positifs des relations interpersonnelles […] ainsi que les éléments se rapportant à la qualité des interactions avec le père n’ont pas été associés individuellement à la sévérité des symptômes de TCA, lorsque l’ensemble des variables relationnelles était considéré.» (p. 117-118) Pour ce qui est de la deuxième étude, les «résultats ont d’abord démontré que les adolescents qui perçoivent une meilleure communication dans leurs relations avec leur mère et leur père, ainsi que des niveaux plus faibles d’aliénation envers leur mère à l’arrivée dans les services, présentent des symptômes de TCA moins sévères quinze mois plus tard. Ces résultats vont dans le sens d’autres études menées auprès de jeunes sans TCA et ayant démontré que les participants qui rapportent initialement davantage de problèmes dans leurs relations avec leurs parents présentent également des niveaux plus élevés d’attitudes et de comportements problématiques à l’égard du poids et de l’alimentation un an plus tard.» (p. 120)