Référence bibliographique [6106]
Ouattara, Ali. 2000. «Évaluation de la couverture vaccinale des mères et des enfants en milieu urbain en Côte d’Ivoire : situation de la ville d’Abidjan». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, Département de médecine sociale et préventive.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
« L’étude poursuit un but : un but formatif pour aider à améliorer le programme national de vaccination en Côte d’Ivoire. » (p 38)
« Les objectifs spécifiques de notre étude sont, pour chacun des vaccins (BCG, diphtérie, tétanos, coqueluche, polio, rougeole, fièvre jaune) de déterminer :
Les taux de couverture vaccinale brute et complète, pour les 7 vaccins du programme chez les enfants âgés de 11 à 23 mois au début de l’enquête.
Les taux de couverture vaccinale pour l’anatoxine tétanique, chez les mères ayant accouché depuis moins de 12 mois au début de l’enquête.
Les relations entre les taux de couverture vaccinale et l’âge, le niveau d’instruction, les conditions d’habitation, les ressources et les lieux de résidence des mères.
Les qualités des services de vaccination à travers l’influence des abandons et des occasions manquées sur la couverture vaccinale. » (pp. 38-39)
Questions/Hypothèses :
« Nous partons de l’hypothèse de recherche que, le programme élargi de vaccination en Côte d’Ivoire, suite aux activités menées jusqu’en 1998 auprès de la population urbaine, a permis d’atteindre une couverture vaccinale complète d’au moins 80% de la population des enfants âgés de 11 à 23 mois, au moment de l’étude, et des mères. Que les activités ont permis d’atteindre la clientèle ciblée, en particulier les enfants des mères supposées être les plus en difficulté, du fait de leur âge ou de leur niveau scolaire, dans toutes les communes de la ville d’Abidjan. » (p. 38)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
Enquête de couverture vaccinale par grappe de type Organisation Mondiale de la Santé (Lemeshow et Robinson, 1985)
« [...] [É]chantillon de 2 132 mères d’enfants de moins d’un an pour la vaccination antitétanique et un échantillon de 2 061 enfants âgés de 11 à 23 mois, pour la vaccination contre la tuberculose, la diphtérie, la coqueluche, la poliomyélite, la rougeole et la fièvre jaune. » (p. iii)
Instruments :
Questionnaire sur les conditions de logement de la mère et carnet de vaccination de la mère et de l’enfant
Type de traitement des données :
Analyse statistique
3. Résumé
« Le but de notre travail consiste à identifier, à partir des données de l’évaluation de la couverture vaccinale, les déterminants de la vaccination complète de la mère et des enfants en milieu urbain en Côte d’Ivoire et à faire des suggestions aux preneurs de décision pour améliorer le niveau de vaccination afin d’atteindre les objectifs de réduction et d’élimination des maladies évitables par la vaccination chez les enfants ivoiriens. [...]
Par rapport au calendrier national de vaccination en Côte d’Ivoire, notre étude montre que, de la naissance à 4 mois, plus de 90% des enfants d’âge requis ont reçu au moment opportun, leur dose de vaccin contre la tuberculose, leur première et deuxième dose de vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTC-Polio 1 et 2). Lorsqu’il s’agit des troisièmes doses de rappel de DTC-Polio ou des vaccinations contre la rougeole et la fièvre jaune requises à 9 mois, les niveaux de vaccination chutent à 76% pour les vaccins DTC3-Polio3, à 73% pour la fièvre jaune et à 72% pour la rougeole. De sorte que le taux de couverture des enfants qui ont complété toute la série de vaccination avant l’âge de 2 ans, tombe à 70% et à 67% pour la vaccination antitétanique. [...]
Les recommandations issues de nos analyses, mettent l’accent sur des mesures à prendre afin d’identifier, à partir des services de santé maternelle et infantile, les mères d’enfants susceptibles de ne pas continuer la vaccination, de mettre en place un système de suivi actif de ces mères et des moyens d’information et d’éducation adaptées. Il est important de réviser le système d’organisation des services de vaccination et utiliser au mieux ce qui existe déjà, afin de réduire le taux de déperdition des mères et enfants non complètement vaccinés. » (pp. iii-iv)