La construction du sens de la relation d’aide avec les parents immigrants selon les intervenants sociaux de la protection de la jeunesse
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Référence bibliographique [19923]
Olaru, Eleonora. 2017. «La construction du sens de la relation d’aide avec les parents immigrants selon les intervenants sociaux de la protection de la jeunesse ». Défi jeunesse, vol. 23, no 2, p. 38-46.
Intentions : «Le projet d’étude dont il est question dans cet article, cherche à comprendre comment se construit le sens de la relation d’aide avec les parents immigrants en contexte de protection de l’enfance, selon certains intervenants sociaux.» (p. 38)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Sept entrevues […] ont été menées avec des intervenants sociaux des équipes de l’Application des mesures à l’enfance (6) et à l’adolescence (1), recrutés en collaboration avec la Coordination des services milieu à l’enfance du Centre jeunesse de Montréal-Institut universitaire en 2014. Les intervenants rencontrés ont une expérience d’intervention avec des familles issues de l’immigration en contexte de protection de l’enfance.» (p. 39)
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«La notion de la responsabilité pour le bien-être de l’enfant est présente dans le discours des intervenants sociaux pour désigner la base qui lie le parent et l’intervenant. Bien que la socialisation d’un enfant ne soit plus l’apanage de la famille seule, sa responsabilité unique est souvent mise en cause […]. En contexte post-migratoire, le parent ''devient en quelque sorte la courroie de transmission entre deux mondes'' […] en assumant le rôle d’éducation de son enfant dans un contexte régi par des lois souvent méconnues ou incomprises. Lui-même en situation de resocialisation et d’acculturation, il est tenu de répondre de façon adéquate aux besoins de son enfant, malgré les difficultés structurelles ou systémiques engendrées par son immigration. Au-delà de la responsabilité individuelle, les intervenant interrogés reconnaissent la nécessité de se retourner vers la communauté en vue de lui remettre sa part de responsabilité pour ses enfants et chercher là-bas des solutions accessibles et adaptées aux besoins des familles. Souvent, les familles issues de l’immigration cherchent de l’aide à l’intérieur de leur propre communauté culturelle et conçoivent ce qui est à l’extérieur comme une menace à leur intégrité identitaire. […] La communauté d’origine peut représenter autant une source d’aide dans la réalisation du mandat de protection de l’enfant qu’un potentiel allié de la famille pour déjouer l’intervention. […] Dans l’espace communautaire où la personne immigrante peut commencer à vivre un certain ''chez soi'', l’apprentissage par les pairs semble être moins menaçant et plus ouvert à une démarche de construction de sens à travers l’interaction sociale.» (p. 44)
La construction du sens de la maltraitance de l’enfant dans la relation d’aide avec les parents immigrants selon les intervenants sociaux du Centre jeunesse de Montréal
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Référence bibliographique [17713]
Olaru, Eleonora. 2015. «La construction du sens de la maltraitance de l’enfant dans la relation d’aide avec les parents immigrants selon les intervenants sociaux du Centre jeunesse de Montréal». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université du Québec à Montréal, École de travail social.
Intentions : «Cette étude cherche à comprendre comment se construit le sens de la maltraitance dans la relation d’aide avec les parents immigrants du point de vue des intervenants sociaux de la protection de la jeunesse.» (p. xii)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’échantillon est composé de sept «intervenants sociaux du Centre jeunesse de Montréal-Institut universitaire (CJM-IU) […].» (p. xii)
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«Trois logiques discursives ont été déchiffrées dans l’interprétation des témoignages des intervenants sociaux: le discours culturaliste, légaliste-fonctionnaliste et qui [sic] constructiviste sont présentés de façon dissociée. […] Les deux premiers discours, soit culturaliste et légaliste-fonctionnaliste, mettent en relief des critères objectifs étayant la définition de la maltraitance dans les contextes de protection et de diversité ethnoculturelle. La référence à la culture de l’autre pour expliquer les comportements parentaux violents est critiquée lorsque ce bagage culturel est appréhendé par les intervenants comme organiquement soudé au parent immigrant. […] Pour eux, les acquis légaux représentent une base solidifiée, non négociable. Le parent doit ainsi se conformer à un ordre normatif préétabli. Le non-respect de la norme légale entraîne bien évidemment des conséquences sur la famille. Certains intervenants prennent conscience des limites du contexte socio judiciaire, tandis que d’autres puisent de l’assurance dans la force de la loi en vue d’imposer des interdits de société auprès les parents ''fautifs''. La référence aux droits de l’enfant alimente la réflexion sur la construction du sens de la ''bonne enfance''. Les conditions structurelles et le caractère dynamique du contexte de vie de la famille, ainsi que les répercussions de la perspective des droits sur les dynamiques familiales ne doivent pas être ignorés dans l’examen du respect des droits de l’enfant dans son quotidien.» (p. 141-142)