Établissement d’un recensement rétrospectif des familles à l’aide des registres paroissiaux
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Référence bibliographique [9845]
Ouellette, Raymond. 1981. «Établissement d’un recensement rétrospectif des familles à l’aide des registres paroissiaux». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, Département de démographie.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : « En établissant un recensement rétrospectif à une date donnée, recensement tiré de l’état civil, et en le comparant à un recensement exécuté au même moment, on peut contre-vérifier chacune des deux sources données. [...] Ce mémoire se veut une suite, une vérification empirique basée non plus sur un échantillon mais sur l’ensemble des familles vivant au Québec avant 1682. À partir des données d’état civil échelonnées des débuts de la colonie au dernier jour de 1699, je reconstruirai un recensement des familles en date du 31 décembre 1681. Puis je comparerai cette reconstruction avec le recensement correspondant, le recensement nominatif du Canada de 1681. » (p. 3)
Questions/Hypothèses : « Deux sources différentes peuvent-elles alors donner une même image de la population? Peut-on, à partir de l’état civil, reconstituer un recensement à une date donnée? En cas de réussite, quelle sera la valeur de ce dénombrement? » (p. 2)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Les données utilisées sont tirées du PRDH (Programme de recherche en démographie historique de l’Université de Montréal), et du recensement nominatif du Canada de 1681
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
« Le PRDH (Programme de recherche en démographie historique) a exploité les registres paroissiaux canadiens du XVIIe siècle pour reconstituer les familles de l’époque. Cette étude en utilise un sous-ensemble, les familles susceptibles d’être présentes au Canada le 31 décembre 1681, afin de tirer un recensement rétrospectif à cette même date. Or, en 1681 eut lieu le recensement nominatif du Canada : en y puisant les familles dénombrées, on se retrouve avec une image de la population qui devrait correspondre à celle dégagée par les registres paroissiaux. La comparaison de ces deux images en permet la critique : il s’agit d’apparier ou jumeler les familles des deux sources correspondantes, 71,6% des familles de l’état civil retrouvent ainsi leur contre-partie au recensement. Puis, à l’intérieur de ces familles jumelées, on peut poursuivre l’appariement pour chaque personne; 87,8% des individus constituant les familles apparaissent à l’état civil et au recensement nominatif à la fois. Mais comme toutes les familles et toutes les personnes n’apparaissent pas simultanément dans les deux sources, on peut calculer des probabilités de présence dans l’une, l’autre ou les deux sources, et combler statistiquement les lacunes. L’état civil retrace 95% des familles et 88% des individus qui les composent au 31 décembre 1681. La critique des deux sources justifie l’utilisation de l’état civil (registres paroissiaux) pour reconstituer rétrospectivement une population. » (pp. vii-viii)