La garde partagée dans la presse scientifique : symphonie ou cacophonie?
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Référence bibliographique [2372]
Otis, Rodrigue et Otis, Catherine. 2007. «La garde partagée dans la presse scientifique : symphonie ou cacophonie? ». Revue canadienne de droit familial / Canadian Journal of Family Law, vol. 23, no 2, p. 215-252.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : Cette étude vise à fouiller « la recherche disponible [...] [au sujet de] la garde partagée [...] profitable aux enfants [...] » (p. 251)
Questions/Hypothèses : « Est-ce que la garde partagée est une meilleure modalité que la garde exclusive accordée à l’un des parents, habituellement la mère? » (p. 250)
Type de traitement des données : Recension des écrits
3. Résumé
« Les difficultés conjugales conduisant à la séparation ou au divorce se situent parmi les problèmes les plus importants de notre société. Souvent, un des parents a la responsabilité d’élever les enfants et l’autre parent est placé sur une voie parallèle, où il est complètement coupé de son rôle de parent. Actuellement, le pourcentage de séparations ou de divorces au Québec, au Canada et aux Etats-Unis se situe autour de 50 %. D’autres études confirment les résultats de la recherche de Juby, Le Bourdais et Marcil-Gratton selon lesquels les parents qui ont un niveau de scolarité élevé (collège, université) et des revenus supérieurs à la moyenne ont une probabilité forte de choisir une modalité de garde partagée. Dans une étude effectuée au Québec par maître Inès Le Roy, de 2003 à 2006, sur 76 jugements de la Cour supérieure dont le litige portait sur la garde - un des parents demandait la garde partagée (82 % le père) et l’autre, la garde exclusive - dans 70 % des cas, le Tribunal a ordonné une garde partagée. Dans les années 70 et 80, la répartition des enfants selon les modalités de garde n’a pas changée (garde à la mère, dans une proportion de 75 % et garde au père et garde partagée, environ 12-13 %). Elle correspond aussi à une vision de complémentarité symétrique des sexes de plus en plus répandue en Amérique du Nord. La situation idéale à la suite d’une séparation est l’implication maximale des deux parents dans la tâche d’élever leurs enfants, ce que l’on retrouve dans une formule de garde partagée, à moins que l’un des parents montre un manque de motivation ou que ses habiletés parentales soient carencées. » (pp. 215-216)