Étude des intervalles intergénérationnels et de la reproduction utile au sein de la population de Charlevoix entre 1675 et 1971
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Référence bibliographique [4119]
Otis, Nancy. 2004. «Étude des intervalles intergénérationnels et de la reproduction utile au sein de la population de Charlevoix entre 1675 et 1971». Mémoire de maîtrise, Québec, Université Laval; Université du Québec à Chicoutimi, Département de médecine expérimentale.
Intentions : « Ce projet de recherche vise donc à étudier l’ampleur et la variation des intervalles intergénérationnels au sein de la population de Charlevoix sur une période de 300 ans. » (p. 19)
Questions/Hypothèses : « La principale problématique de cette étude porte sur l’estimation de l’intervalle de temps qui s’écoule entre deux générations humaines. Les recherches sur l’origine des mutations utilisent principalement des valeurs de 20 ou 25 ans comme longueur moyenne des intervalles […] Toutefois, les résultats d’une étude effectuée auprès de la population du Saguenay révèlent qu’une valeur moyenne de 30 ans serait une meilleure estimation et que les valeurs de 20 ou 25 ans seraient trop faibles et sous-estimeraient ainsi l’âge des mutations (Tremblay et Vézina, 2000). » (p. 1)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : 1) Analyse par descendance à partir des données sur les mariages dans Charlevoix (base de données BALSAC) pour mesurer la longueur moyenne des intervalles ainsi que sa variation dans le temps grâce à un regroupement des données en périodes de 25 ans; 2) Analyse généalogique d’un échantillon de cent individus mariés dans Charlevoix entre 1900 et 1974 (base de données BALSAC-RETRO).
Instruments : Deux méthodes différentes ont été mises à contribution afin de mesurer les intervalles intergénérationnels : la reconstitution familiale et la généalogie ascendante. Deux bases de données ont été créées, une pour le père et l’autre pour la mère, avec des variables telles que la date du mariage, le nombre de mariages, le sexe de l’enfant, la date de son mariage et l’écart mesuré entre le mariage de l’enfant et celui du parent; ou encore la date de mariage du parent, le nombre d’enfants de sexe masculin, le nombre d’enfants de sexe féminin, l’intervalle moyen entre le mariage du parent et de ses fils ou de ses filles.
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
« En génétique des populations et en démographie historique, la mesure des intervalles entre les générations est un paramètre fréquemment utilisé. Les progrès actuels en génétique moléculaire permettent d’estimer l’âge et l’origine de certaines mutations. De tels calculs nécessitent une variable correspondant à l’écart entre 2 générations. Jusqu’à tout récemment, on utilisait, dans la majorité des cas, des valeurs théoriques de 20 ou 25 ans comme intervalles intergénérationnels. Dans cette étude sur la population mariée dans Charlevoix au cours des trois derniers siècles, la longueur moyenne des intervalles intergénérationnels a été estimée à 30 ans. De plus, la longueur moyenne des intervalles féminins (28 ans) est plus courte que celle des intervalles masculins (34 ans). Ce constat permet de supposer qu’une mutation se transmet à un rythme différent selon le type de chromosome sur lequel celle-ci est située. Enfin, l’étude de la reproduction utile a permis d’observer une variation temporelle du nombre d’enfants mariés par famille dans la région, le premier siècle étant caractérisé par une reproduction utile significativement plus importante que durant les deux siècles suivants. » (p. ii) On retrouve, entre autres, dans cet ouvrage, un portrait des familles de Charlevoix, ainsi que l’histoire du peuplement de cette région et la distribution géographique des membres des généalogies à l’étude.