Résultats de recherche

1. Objectifs

Questions/Hypothèses :
- Les familles se sont-elles transformées entre le milieu des années 1970 et le millieu des années 1980?
- Quelles sont les caractéristiques du système familial qui rendent le mieux compte de l’activité délictueuse?
- L’explication de l’activité illicite varie-t-elle selon le sexe des adolescents?

2. Méthode

Echantillon/Matériau :
Données empiriques provenant d’une enquête réalisée en 1985 auprès d’adolescents montréalais de quatorze et quinze ans. Le sondage utilisait le questionnaire d’une étude conduite en 1974. En 1985, 676 adolescents montréalais des deux sexes ont été interrogés. Des 3070 adolescents qui ont participé à la première enquête (1974), 677 ont été sélectionnés au hasard pour reproduire exactement la répartition de l’échantillon de 1985 selon le sexe, l’âge et le statut socio-économique. La scolarité de la mère est équivalente dans les échantillons recrutés en 1974 et en 1985 : en 1985, 13% des mères ont accumulé treize ans et plus d’études, contre 11% en 1974. Les pères sont toutefois beaucoup plus scolarisés en 1985 : le double d’entre eux possèdent plus de scolarité, 10% en 1985 contre 5% en 1974.

Instruments :
Technique LISREL, technique qui permet de vérifier statistiquement la pertinence d’un modèle et d’estimer ses paramètres en ne faisant ressortir que les relations les plus significatives.

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

Trois questions sont arbordées dans la présente recherche: Les familles se sont-elles transformées entre le milieu des années 1970 et le millieu des années 1980? Quelles sont les caractéristiques du système familial qui rendent le mieux compte de l’activité délictueuse? L’explication de l’activité illicite varie-t-elle selon le sexe des adolescents? Pour répondre à ces questions, les auteurs ont utilisé deux enquêtes conduites auprès d’adolescents montréalais en 1974 et 1985. À ces trois questions, ils ont répondu par l’affirmative. La structure de la famille s’est modifiée, les conditions de vie de la famille se sont détériorées, les contrôles se sont raffermis mais les relations affectives sont demeurées de même nature. Les auteurs ont découvert que les composantes du système familial s’articulent selon un modèle précis : la rébellion précède l’activité délinquante; les méthodes didactiques filtrent l’influence des autres facteurs familiaux; le fonctionnement psychosocial de la famille et de la conjugalité suivent comme facteurs précipitants et finalement, les conditions structurales s’affirment comme des facteurs lointains.