Résultats de recherche

1. Objectifs

Intentions :
«[L]e but de ce chapitre est de décrire les ethnothéories parentales en action dans le contexte de développement et d’actualisation des stratégies identitaires des jeunes issus de l’immigration haïtienne au Québec.» (p. 258)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
L’échantillon comporte 24 participants, soient 12 parents et 12 adolescents. «Les enfants des parents retenus devaient être nés au Québec et au moins un de ces derniers devait participer à l’étude. Les adolescents devaient être nés au Québec de parents haïtiens ayant immigré à l’âge adulte, avoir toujours vécu au Québec et n’avoir jamais effectué un séjour de plus de six mois en Haïti […].» (p. 262)

Instruments :
Guides d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

«L’analyse des ethnothéories des parents montre qu’ils tiennent compte de leur environnement social actuel, soit le pays de résidence de leur famille, dans leurs pratiques éducatives de plusieurs manières. Le regard qu’ils portent sur les enjeux qui touchent la communauté haïtienne au Québec oriente leurs pratiques éducatives et façonne l’environnement social au sein duquel leurs jeunes développent et actualisent leurs stratégies identitaires. Même la manière de transmettre la culture d’origine tient compte du vécu de la famille dans la société où elle réside actuellement. Ainsi, ils transmettent la culture d’origine de manière à éviter que les jeunes soient pris dans les contradictions et ils encouragent l’intégration des deux cultures. Par conséquent, l’appartenance à la société québécoise manifestée par leurs adolescents, parallèlement à l’affirmation de valeurs haïtiennes, peut être vue comme un effet non seulement de leurs interactions avec des agents de socialisation issus des autres groupes culturels présents dans leurs milieux, mais aussi de la socialisation vécue au sein de la famille.» (p. 275)

1. Objectifs

Intentions :
«Cette recherche porte sur les liens entre les ethnothéories de parents haïtiens ayant immigré au Québec et les stratégies identitaires de leurs enfants nés sur place (deuxième génération).» (p. 5)

Questions/Hypothèses :
«Quelles sont les ethnothéories des parents de la communauté haïtienne au Québec à propos des pratiques de socialisation en situation d’acculturation? […] Quelles sont les stratégies identitaires mises en œuvre par les adolescents de la communauté haïtienne au Québec dans leurs interactions quotidiennes avec les personnes significatives pour eux? […] Comment s’articulent, au sein des familles, les ethnothéories des parents, leurs pratiques de socialisation et les stratégies identitaires de leurs adolescents?» (p. 48)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Au total, 10 dyades parents-adolescents et les membres de toute une famille (les deux parents et leurs deux filles) ont été interviewées, pour un total de 12 parents et 12 adolescents.» (p. 54) «La totalité des participants montréalais réside dans des quartiers à haute densité de population immigrante (Saint-Laurent, Montréal-Nord, Saint-Léonard, Rivière-des-Prairies…) […].» (p. 53) L’échantillon comprend également des participants résidant à Québec.

Instruments :
Guides d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

«L’analyse des propos des parents a permis de dégager des hypothèses, liens de causalité et observations sur leurs conceptions des pratiques éducatives adéquates en situation d’acculturation. L’ensemble de ces propos gravite autour de trois thèmes: l’intégration des cultures haïtienne et québécoise, la réussite sociale, et les préjugés associant les jeunes d’origine haïtienne aux déviants.» (p. 157-158) Concernant la deuxième question de recherche, «[l]es résultats décrits ont permis de mettre en évidence plusieurs catégories à travers lesquelles les jeunes se situent par rapport à un endogroupe et un exogroupe. Les principales catégories sont Noir, Haïtien et Québécois. Ces appartenances que les adolescents affirment sont mobilisées de différentes manières par les fonctions identitaires. Déterminer les stratégies identitaires des jeunes revient par conséquent à comprendre comment ces catégories sont mobilisées par les fonctions de l’identité.» (p. 173) Enfin, concernant la troisième question de recherche, «[l]e sens et l’importance [des interactions au sein de la famille] ont été mis en perspective par rapport au contexte d’acculturation dans lequel évolue la famille. Pour rendre compte de cette dynamique, deux thèmes ont été explorés: la qualité des relations au sein de la famille et les ressources pour se protéger de la discrimination.» (p. 184-185)