Conciliation travail-famille : le non-lucratif est-il aussi conciliant pour les femmes?
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Référence bibliographique [19320]
Raboanarijaona, Anja Eva. 2016. «Conciliation travail-famille : le non-lucratif est-il aussi conciliant pour les femmes?». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université du Québec à Montréal, École des sciences de la gestion.
Intentions : «[M]a recherche a pour objectif de comprendre quels sont les facteurs propres au secteur non lucratif qui facilitent ou contraignent la conciliation travail famille pour les femmes par rapport au secteur lucratif.» (p. 10-11)
Questions/Hypothèses : «Quelles sont les caractéristiques de l’emploi au sein des ONG [organisation non gouvernementale] qui augmentent le conflit entre travail et famille? […] Quels sont les caractéristiques de l’emploi au sein des ONG qui augmentent l’enrichissement entre travail et famille?» (p. 34)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «La taille de l’échantillon est de dix répondantes.» (p. 38) Il s’agit de «femme[s] travaillant dans l’humanitaire, ayant au moins un enfant ou une personne à [leur] charge et ayant travaillé dans le lucratif auparavant [...].» (p. 37)
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«Les résultats m’ont permis de constater que quel que soit le secteur dans lequel elles travaillent, la conciliation travail famille pose des défis aux femmes. Cependant certains facteurs propres au secteur non lucratif permettaient non seulement un enrichissement travail vers la famille mais également augmentaient considérablement le conflit entre les deux sphères. Selon les résultats obtenus, j’ai pu découvrir que certains facteurs pouvaient à la fois être facteurs de conflit comme d’enrichissement, tels que l’engagement au travail ou encore la nature du travail du fait qu’il peut simultanément augmenter le stress et augmenter l’estime de soi de la travailleuse non lucrative. Les urgences au travail, les déplacements impromptus et la charge de travail qui en résulte devenaient facteur de conflit uniquement lorsque la situation se présentait. Par contre, les personnes interviewées ressentaient plus de flexibilité justement grâce (ou à cause) du fait que lorsque ces situations d’urgence font surface, elles répondent toujours présentes à l’appel et la flexibilité pour répondre aux besoins familiaux est alors plus tolérée. Elles se sentent alors beaucoup plus soutenues au niveau de l’organisation. De nouveaux thèmes ont également émergé durant les entretiens tels que les difficultés à établir des frontières claires entre travail et famille et le manque de détachement psychologique du travail qui en résulte, et la forte solidarité entre femmes.» (p. vii)