Résultats de recherche

1. Objectifs

Intentions :
«La présente étude transversale s’intéresse donc à la maltraitance psychologique perçue par l’enfant sous la forme de rejet maternel et les liens avec le succès scolaire de l’enfant par l’entremise de trois médiateurs potentiels: la régulation émotionnelle, les comportements prosociaux et les comportements antisociaux. Plus précisément, l’étude tentera d’éclaircir lesquels de ces trois processus expliquent le mieux pourquoi les enfants exposés à la maltraitance psychologique sous forme de rejet maternel réussissent moins bien à l’école.» (p. 134)

Questions/Hypothèses :
«Trois hypothèses de recherche sont proposées: plus les enfants rapporteront être rejetés de la part de leur mère à un degré sévère en cours d’année scolaire, plus ils démontreront 1) une faible régulation émotionnelle, 2) de nombreux comportements antisociaux et 3) peu de comportements prosociaux, ce qui sera négativement associé au succès scolaire en fin d’année.» (p. 134)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Un échantillon de 189 enfants a été recruté auprès de trois écoles primaires francophones au Québec.» (p. 135)

Instruments :
Questionnaire

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

«L’effet indirect du rejet maternel sur le succès scolaire des enfants par l’entremise de leur régulation émotionnelle n’avait jamais été démontré, mais les résultats de la présente étude confirment un ensemble de liens directs entre les différentes variables du modèle qui avaient été observés auparavant. En effet, le fait que le rejet parental exerce une influence sur la capacité de l’enfant à réguler ses émotions, d’une part, confirme les conclusions de l’étude de Chang et al. (2003), qui démontrait qu’un enfant qui se sent rejeté à un degré plus sévère par ses parents démontre une moins bonne régulation émotionnelle. À son tour, une moins bonne régulation émotionnelle était associée à de plus grandes difficultés sur le plan de la réussite scolaire chez les enfants, comme cela a été démontré précédemment auprès d’enfants fréquentant l’école maternelle ou prématernelle […]. Par ailleurs, dans l’étude de Chen et al. (1997a), les auteurs estiment que l’effet direct du rejet parental sur le succès scolaire serait limité et qu’il pourrait s’exercer par l’effet indirect d’autres facteurs (par ex., la motivation scolaire), ce qui semble se confirmer dans la présente étude.» (p. 137-138)

1. Objectifs

Intentions :
«Cette étude visait à déterminer si la régulation émotionnelle et l’empathie de l’enfant revêtent une fonction médiatrice entre le rejet maternel et les comportements de l’enfant.» (p. 83)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Des données ont été recueillies auprès d’un échantillon de 103 dyades mères-enfants (49 garçons et 54 filles âgés de 6 à 13 ans) recrutées dans trois écoles primaires et issues de familles majoritairement francophones.» (p. 83)

Instruments :
Questionnaires

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

«Les résultats ont d’abord permis de confirmer que la régulation émotionnelle de l’enfant, telle qu’évaluée par lui-même et par sa mère, revêt une fonction médiatrice entre le rejet maternel perçu par l’enfant et ses comportements. L’effet indirect du rejet maternel sur les comportements sociaux des enfants, par l’entremise de la régulation émotionnelle, renvoie à de nombreux mécanismes. Plutôt que d’affecter directement les comportements des enfants, le rejet maternel affecte leur fonctionnement socio-émotionnel (Ramsden et Hubbard, 2002). Plus précisément, subir de la maltraitance psychologique entrainerait de vives émotions négatives que l’enfant a du mal à gérer (Burns et al., 2010). Pour expliquer le lien entre les abus émotionnels subis par les enfants et leurs difficultés subséquentes à gérer leurs émotions, des auteurs ont proposé la théorie de l’environnement invalidant, c’est-à-dire qui ne leur a pas appris à identifier, à gérer et à communiquer leurs émotions (Linehan, 1993). En retour, une régulation défaillante des émotions entrainerait des problèmes d’ordre comportemental, émotionnel et relationnel. D’autres études ont démontré que des problèmes de comportements internalisés et externalisés relèveraient effectivement d’une régulation émotionnelle déficitaire (Cole, Zahn-Waxler, Fox, Usher et Welsh, 1996; McCoy et Raver, 2011).» (p. 94-95)