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1. Objectifs

Intentions :
« [...] dépasser les évidences de sens commun, pour repenser de façon radicale cette pratique résidentielle autrefois si répandue dans le monde agricole franco-québécois, et qui a pour nom : ’famille souche’ [... en] confrontant dans un premier temps l’ethnographie du Québec francophone à celle d’autres sociétés pratiquant la même forme de résidence et, dans un deuxième temps, à celle d’autres sociétés européennes qui ignorent cette pratique. » (p. 137)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
- Données documentaires diverses (particulièrement l’ouvrage de Louise Dechêne, 1974)
- Étude réalisée par l’auteur (Verdon 1980) dans un village du Lac St-Jean.

Type de traitement des données :
Analyse théorique, réflexion critique

3. Résumé

« La famille souche hante la démographie historique comme elle hante l’ethnologie québécoise, et tous ceux qui en parlent la définissent par la transmission indivise du patrimoine à un seul héritier. On l’explique donc en expliquant cette singularité, en invoquant ou la pression démographique, ou le désir d’assurer ses vieux jours. Dans une perspective comparative, toutefois, pression démographique et désir d’assurer ses vieux jours sont fréquents mais la famille souche ne l’est pas et, pour l’élucider, il faut chercher ailleurs, du côté de la composition résidentielle plutôt que la transmission. Alors s’effritent tous les lieux communs que l’on a pu proférer à propos de la famille souche. On découvre désormais que les pratiques successorales dites typiques de la famille souche s’éclairent à la lumière d’une nouvelle question: pourquoi tolérer la corésidence de la bru? Une comparaison historique met notre modèle au défi, puisque l’historiographie révèle des pratiques successorales fort différentes en Nouvelle-France (Dechêne 1974). En comparant les pratiques successorales et résidentielles de la fin du XIXe siècle à celles du XVIIe siècle nous concluons que la famille souche n’a pas pu exister au Québec francophone avant la première moitié du XIXe siècle, et nous suggérons une explication. » (p. 160)

1. Objectifs

Intentions :
This paper aims at clarifying these two issues: « (1) a popular sociological image of the traditional ’Québécois’ as being submissive to parental authority, a conception wich led other sociologists to view it as utterly consonant with submission to the clerical authority; (2) a tradition of confusion about one of the key institutions of rural Quebec, the stem family. » (p. 106)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
- Guérin, Léon. 1898. « L’habitant de St-Justin »
- Guérin, Léon. 1937. « Le type économique et social des Canadiens »
- Miner, H. 1939. « St-Denis: a French-Canadian Paris »

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

« The present paper aims at clarifying these two issues by focusing especially on stem families in a pioneer village of Lac St. Jean, what some refer to as ’a frontier parish’. [...] To dispel some of the confusion wich has marred family sociology from a deeper understanding of an institution like the stem family, I introduce two distinctions: (1) that family and residence are two different things. In my terminology, a family is simply the group composed of parents and offsprings. [...] If the family happens to reside in one single dwelling-place, the two concepts must nevertheless be distinguished in the analysis. [...] (2) that, in the study of residence, it is not the notion of structure that is important. At one point in time, two residential groups may display the same structure: father, mother, married son, daughter-in-law, and young grandchildren. In one case, the married son his family will move out as soon as they have enough money to build; in the other case, they will stay permanently. These two phenomena are obviously different, but how will we conceptualize the difference? One possible solution, and the one I have adopted here, is to study residential groups as groups over time. One should thus analyze their process of growth to determine the type of structure beyond wich they never evolve. This type is then conceived as a ’structural limit’, and it is the phenomenon to be explained. » (p. 106)