L’enlèvement parental : le point de vue des parents et des intervenants
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Référence bibliographique [5599]
Roussel, Tania. 2001. «L’enlèvement parental : le point de vue des parents et des intervenants». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, École de criminologie.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : « Cette étude poursuit comme objectif principal d’explorer le phénomène de l’enlèvement parental au Canada, en mettant l’accent sur les points de vue et l’expérience des parents et des intervenants (policiers, organismes d’aide, ministères, avocats, médecins). » (p. 54)
Questions/Hypothèses : « Quelle est la réalité des Canadiens en matière d’enlèvements parentaux et est-elle la même qu’ailleurs dans le monde? Nous est-il possible d’établir certains parallèles et de s’inspirer de ce qui se passe ailleurs? À quel niveau se situent les besoins des parents canadiens face à l’enlèvement parental? » (p. III)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : « Notre échantillon est composé de 16 personnes divisé en deux groupes. Le premier groupe est constitué de familles (8) ayant vécu une expérience d’enlèvement parental. Le second est composé de policiers responsables de ce type de dossier ainsi que des autres intervenants étroitement impliqués. Pour ce qui est des policiers, nous avons interrogé les trois principaux corps policiers présents dans la région de Montréal et des environs soit le SPCUM (1), la Sûreté du Québec (1) et la Gendarmerie Royale du canada (1). En ce qui à trait aux autres intervenants, nous avons rencontré un représentant d’Immigration Canada, une avocate spécialisée dans ce type de dossier et un psychiatre spécialisé dans la réunification des familles. » (p. 58)
Instruments : Guide d’entrevue
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
« Malgré que l’enlèvement parental n’est pas un phénomène nouveau, il constitue un sujet encore peu développé et sur lequel peu d’auteurs se sont penchés. Face à la croissance du phénomène, le Canada a commencé à s’intéresser au phénomène il y a de ça une vingtaine d’années. Toutefois encore peu d’écrits canadiens font état de la situation. De plus, la perception de l’enlèvement perpétré par un parent est encore faussée car la croyance populaire croit que la situation doit se régler entre les conjoints et non pas être traitée comme un acte criminel. Cependant, au cours des dernières années, la connaissance du phénomène et la mise en place de différents mécanismes nous démontrent une prise de conscience de l’ampleur de la problématique. Cette recherche a été effectuée auprès de deux groupes étroitement liés au sein de la problématique que représente l’enlèvement parental. Les parents rencontrés au nombre de huit sont tous des parents-victimes dont l’enfant a été enlevé et déplacé vers un pays autre que le Canada. Les intervenants, eux aussi au nombre de huit, ont tous été choisis en fonction de leur implication au sein de la problématique. Cette recherche vise principalement à faire ressortir l’expérience et le point de vue des parents-victimes et des intervenants face à l’enlèvement parental. De plus, elle poursuit aussi un objectif plus général ayant trait à l’exploration du phénomène. [...] Le discours général qui se dégage des données amassées nous permet de constater qu’en la matière, sans négliger les pas importants qui ont été faits, il reste un travail considérable à accomplir pour améliorer la situation et consolider les acquis. Plusieurs insatisfactions demeurent présentes et non sans raison. De plus, à partir de notre matériel d’analyse, il nous a été possible de nous pencher sur les besoins des Canadiens en matière d’enlèvements parentaux. Des recommandations ont donc été élaborées en tenant compte des besoins exprimés et du vécu des acteurs rencontrés. Nous avons aussi considéré, dans l’élaboration de ces recommandations, les limites des différents niveaux à qui elles s’adressent. » (Sommaire)