Réduire les conséquences de l’exposition de l’enfant à la violence conjugale : pourquoi miser sur la relation mère-enfant?
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Référence bibliographique [497]
Racicot, Karine, Fortin, Andrée et Dagenais, Christian. 2010. «Réduire les conséquences de l’exposition de l’enfant à la violence conjugale : pourquoi miser sur la relation mère-enfant? ». Les Cahiers Internationaux de Psychologie Sociale, no 86, p. 321-342.
Intentions : «Cet article propose une synthèse des données de recherche disponibles sur les conséquences de la violence conjugale sur la mère, sur l’enfant et sur la relation mère-enfant.» (p. 322)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Données documentaires diverses
Type de traitement des données : Réflexion critique
3. Résumé
«Considérant l’ampleur des difficultés de l’enfant exposé à la violence conjugale, des interventions doivent être mises en oeuvre pour lui venir en aide. En regard des connaissances actuelles, la relation mère-enfant s’illustre comme une variable déterminante de son adaptation. La qualité de la relation père-enfant est sans doute aussi de grande importance (Lapierre, 2008b) mais, à ce jour, peu d’études ont porté sur les pères violents (voir Holden et Barker, 2004; Perel et Peled, 2008; Fortin, Cyr, Lachance, 2000). Miser sur le soutien à la relation mère-enfant représente une avenue prometteuse d’intervention pour assurer un développement plus sain à l’enfant, en dépit de la violence présente dans sa vie. La mère de l’enfant exposé subit cependant les effets directs de la violence conjugale sur sa santé physique et psychologique. De fait, ses ressources sont en partie utilisées pour composer avec les effets de sa propre victimisation. Dans certaines situations, un soutien à la mère sur le plan personnel apparaît donc essentiel pour l’aider à incarner la figure parentale soutenante et protectrice que requiert son enfant. Un tel soutien est tout aussi nécessaire pour favoriser l’investissement d’activités d’intervention qui seraient mises en place. Or, les données probantes sur l’importance du soutien à la qualité de la relation mère-enfant en contexte de violence conjugale sont encore peu traduites en cibles d’intervention.» (p. 335-336)