Référence bibliographique [9924]
Marcoux, Yves. 1980. «L’influence de la perte d’un parent durant l’enfance et l’adolescence sur la personnalité adulte». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Département de psychologie.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
« Le but de cette recherche est d’étudier le lien possible entre la perte d’un parent durant l’enfance ou l’adolescence et certaines variables de la personnalité adulte chez une population québécoise âgée de 25 à 35 ans et sans antécédent psychiatrique, à savoir une population ’normale’. » (p. 45)
Questions/Hypothèses :
« L’hypothèse générale de travail est la suivante : les adultes ayant subi la perte d’un parent durant l’enfance ou l’adolescence manifesteront une plus grande tendance à la dépression et à la culpabilité, une dépendance plus marquée, une estime de soi plus faible ainsi qu’une difficulté plus grande à établir des contacts chaleureux, intimes et durables. » (p. 45)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
224 adultes provenant d’un échantillon initial de 6500 étudiants universitaires de toutes disciplines. Ces personnes sont réparties en quatre groupes : mère décédée, père décédé, parents séparés et famille intacte.
Instruments :
- L’échelle dépression du MMPI (Hathaway et McKinley, 1942),
- Le 16PF (Cattell, 1949),
- Le POI (Shostrom, 1964)
- L’échelle d’anxiété face à la mort (Templer, 1970)
- Questionnaire à propos d’un décès (Wulf, 1976), est pour sa part administré à ceux dont le père ou la mère est décédé(e).
Type de traitement des données :
Analyse statistique, analyse de contenu
3. Résumé
« La présente recherche veut vérifier l’effet de la perte d’un parent durant l’enfance et l’adolescence, chez des sujets âgés de 6 mois à 16 ans, sur la personnalité adulte. La perte d’un parent est définie ici comme le décès du père ou de la mère, ou encore la séparation ou le divorce des parents. Une revue de la littérature élaborant l’ensemble du contexte théorique et expérimental permet de proposer que cette perte peut influencer le niveau de dépression, de culpabilité, de dépendance, d’estime de soi et la capacité de contact intime chez des adultes normaux âgés entre 25 et 35 ans. Les circonstances entourant le décès et l’anxiété face à la mort sont également explorées. L’échelle dépression du MMPI (Hathaway et McKinley, 1942), le 16PF (Cattell, 1949), le POI (Shostrom, 1964) et l’échelle d’anxiété face à la mort (Templer, 1970) sont administrés à 224 adultes provenant d’un échantillon initial de 6500 étudiants universitaires de toutes disciplines. Ces personnes sont réparties en quatre groupes: mère décédée, père décédé, parents séparés et famille intacte. Un dernier questionnaire, le Questionnaire à propos d’un décès (Wulf, 1976), est pour sa part administré à ceux dont le père ou la mère est décédé(e). L’étude des relations entre les variables dépendantes permet de créer un facteur général d’adaptation psychologique. Les analyses statistiques subséquentes montrent que, sur l’ensemble de ces variables, les adultes ayant subis une séparation durant l’enfance ou l’adolescence sont significativement différents de ceux issus de familles intactes. Cette différence s’observe surtout au niveau de la tendance à la culpabilité. [...] Les résultats de ces analyses sont discutés à la lumière du contexte théorique et expérimental. Enfin, des propositions de recherches ultérieures sont élaborées. » (sommaire)