Référence bibliographique [7045]
Guerra, Isabelle. 1998. «La relation entre la psychopathologie, l’attachement mère-enfant et la perception de soi des enfants de huit ans et demi». Thèse de doctorat, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département de psychologie.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Questions/Hypothèses :
- « Établir le lien entre les 4 catégories d’attachement (A, B, C, D), tel qu’évalué par la classification d’attachement pour les enfants d’âge préscolaire et scolaire, et une auto-évaluation de la psychopathologie, tel qu’évalué par le Dominique, tant pour les problèmes extériorisés, qu’intériorisés chez les enfants d’âge scolaire. [...];
- Vérifier les corrélations entre l’auto-évaluation, l’évaluation de la mère et l’évaluation du professeur de la psychopathologie de l’enfant. [...];
- Vérifier quelles sont les corrélations maximales entre l’auto-évaluation, l’évaluation faite par la mère, et l’évaluation faite par le professeur de la psychopathologie de l’enfant, d’une part, et les 4 classifications d’attachement (A, B, C, D) d’autre part. [...];
- Vérifier les corrélations entre l’auto-évaluation de la psychopathologie et l’auto-évaluation de la perception de soi. [...];
- Établir le lien entre les 4 catégories d’attachement (A, B, C, D), tel qu’évalué par la classification d’attachement pour les enfants de niveau préscolaire et scolaire, et les échelles de compétence académique, d’estime de soi et le score total de l’instrument d’auto-évaluation de la perception de soi. » (p. 42)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
« 112 enfants ont participé à ce projet (64 filles, 48 garçons) dans le cadre d’une étude longitudinale s’intéressant à l’influence des relations parent-enfant sur le développement et l’adaptation des jeunes. Originellement, les participants ont été recrutés dans 22 garderies de la région de Montréal lorsqu’ils avaient entre trois et cinq ans. » (p. 43)
Instruments :
- Observations en laboratoire de réunions mère-enfant et classification de l’attachement selon les critères d’évaluation de Cassidy et Marvin (1992);
- Test Dominique (Valla, Bergeron, Bérubé, Gaudet et St-Georges, 1990);
- Child Behavior Checklist, version française (CBCL; Achenbach et Edelbrock, 1983);
- Questionnaire d’évaluation des comportements au primaire (QECP; Tremblay, Vitaro, Gagnon, Piché et Royer, 1992);
- Self-Perception Profile for Children, version française (Harter, 1982).
Type de traitement des données :
Analyse statistique
3. Résumé
« Dans cette thèse, on a examiné la relation entre la psychopathologie, l’attachement mère-enfant et la perception de soi pour un échantillon de 112 enfants de huit ans et demi de classe moyenne. La psychopathologie de l’enfant a été évaluée à partir de rapports de différents informateurs soit une auto-évaluation, une évaluation de la mère et une évaluation du professeur. Les résultats nous permettent d’établir que les enfants ayant un style d’attachement contrôlant (D) rapportent plus de problèmes psychopathologiques autant de type extériorisé, qu’intériorisé lors d’une auto-évaluation de la psychopathologie, que les enfants ayant d’autres classifications d’attachement. Les garçons contrôlants rapportent plus de problèmes, surtout de type extériorisé. Le lien établi dans notre étude entre l’auto-évaluation, l’évaluation de la mère et l’évaluation du professeur de la psychopathologie de l’enfant indique que les rapports des mères et des professeurs sont semblables et qu’ils se comparent à ceux de l’enfant en ce qui a trait aux problèmes extériorisés mais non en ce qui a trait aux problèmes intériorisés. Les analyses comparant auto-évaluation, évaluation de la mère et évaluation du professeur de la psychopathologie de l’enfant en fonction de l’attachement mère-enfant permettent quant à elles de supporter la conclusion à l’effet que les enfants ayant un style d’attachement contrôlant (D) rapportent avoir plus de problèmes psychopathologiques. On voit aussi que les mères et les professeurs des enfants D rapportent que ces derniers ont plus de problèmes. Nos résultats permettent également d’associer un rapport de plus de problèmes psychopathologiques, tel qu’établi par l’enfant, à une perception plus négative de soi chez ce dernier. De plus, nos analyses démontrent que les enfants contrôlants rapportent réussir moins bien dans leurs performances scolaires que les autres enfants. En conclusion, cette étude permet de confirmer les résultats obtenus dans d’autres recherches et d’aller au-delà puisqu’on a établi un lien entre l’auto-évaluation de la psychopathologie de l’enfant et l’attachement mère-enfant. » (résumé)