Référence bibliographique [1596]
Arsenault, Stéphanie. 2009. «Pratiques familiales transnationales : le cas des réfugiés colombiens au Québec ». Anthropologie et Sociétés, vol. 33, no 1, p. 211-227.
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Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
« Une recherche doctorale a été afin de mettre en lumière les pratiques transnationales de réfugiés colombiens établis au Québec, tel était le but de ma recherche doctorale menée entre 2002 et 2005. Il était question, d’une part, d’identifier la nature et la portée des pratiques transnationales de ces derniers dans les dimensions familiale, économique et sociopolitique de leur vie ; et d’autre part, d’identifier les signes de la création ou de la non-création d’une communauté transnationale chez les ressortissants colombiens. Cet article rend compte de l’une des dimensions étudiées, soit le développement de relations familiales transnationales. » (p. 211)
Questions/Hypothèses:
À la fin de l’article, l’auteure propose l’hypothèse suivante : « Cette analyse nous amène à poser la question à savoir si, pour une proportion importante des réfugiés rencontrés, l’attachement à l’égard de leur pays d’origine ne serait pas en réalité un attachement résolument tourné vers la famille et non pas vers la Colombie en tant que pays avec ses modes de vie, ses cultures, son histoire, son territoire et ses autres caractéristiques. » (p. 224)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
« Entre décembre 2002 et décembre 2005, 42 personnes réfugiées (23 hommes et 19 femmes) ont été rencontrées individuellement dans les villes de Montréal et ses environs (22), Québec (12), Sherbrooke (5) et Trois-Rivières (3). La vaste majorité d’entre elles, soit 31, étaient arrivées au Canada dotées d’un statut de réfugié obtenu à Bogota alors que les 11 autres étaient arrivées en tant que revendicatrices du statut de réfugié et avaient obtenu sur place le droit de s’établir au Canada. Elles provenaient de 13 départements différents de Colombie et étaient toutes au Canada depuis moins de 5 ans. » (p. 217) L’échantillon se composait aussi de : « [...] trois individus non-Colombiens [...] interviewés pour leurs connaissances et leur implication directe auprès de la population colombienne au Québec. De plus, à l’hiver 2003, 23 autres personnes ont été rencontrées en entrevues en Colombie. Parmi celles-ci, 19 appartenaient à six familles différentes de réfugiés rencontrés au Québec. Les quatre autres étaient des représentants d’organismes travaillant dans le domaine des droits humains et des personnes menacées en Colombie. Ces personnes ont été rencontrées dans trois villes, soit Bogota, Medellin et Cartagena. » (p. 217)
Type de traitement des données :
Analyse de contenu
3. Résumé
« Une recherche doctorale a été réalisée afin de cerner les pratiques transnationales des réfugiés Colombiens établis au Québec. Pour ce faire, des réfugiés ont été rencontrés à Montréal, Québec, Trois-Rivières et Sherbrooke ainsi que des membres de leur parenté à Bogota, Medellin et Cartagena. L’analyse effectuée démontre que, une fois installés au Québec, la famille, nucléaire ou élargie, devient l’élément d’attraction le plus fort et le plus fréquemment évoqué par les participants pour le maintien de liens avec la Colombie. La communication avec les membres de la famille restés en Colombie semble effectivement très importante pour la majorité des interlocuteurs. Cette analyse nous permet également d’affirmer que, pour une proportion importante des réfugiés rencontrés, l’attachement à l’égard de la Colombie est en réalité un attachement résolument tourné vers la famille et non pas vers la Colombie en tant que pays avec ses modes de vie, ses cultures, son histoire, son territoire et ses autres caractéristiques. » (p. 211)