Les possibilités et les limites d’une importation conceptuelle. Les étudiants de première génération au Canada

Les possibilités et les limites d’une importation conceptuelle. Les étudiants de première génération au Canada

Les possibilités et les limites d’une importation conceptuelle. Les étudiants de première génération au Canada

Les possibilités et les limites d’une importation conceptuelle. Les étudiants de première génération au Canadas

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Référence bibliographique [9983]

Groleau, Amélie, Doray, Pierre, Kamanzi, Canisius, Mason, Lucia et Murdoch, Jake. 2010. «Les possibilités et les limites d’une importation conceptuelle. Les étudiants de première génération au Canada ». Éducation et Sociétés, vol. 26, no 2, p. 107-122.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Le présent article fait état d’une recherche qui a utilisé [un] concept dans un […] environnement éducatif, celui du Canada, en s’interrogeant sur son poids heuristique.» (p. 108) Le concept en question est celui «[…] d’étudiants de première génération (EPG ou “First-generation student”) pour désigner l’ensemble des étudiants dont les parents n’ont pas connu l’enseignement postsecondaire (EPS).» (p. 108)

Questions/Hypothèses :
«Ce concept est-il aussi pertinent au Canada qu’aux États-Unis, ce qui lui conférerait une valeur plus étendue? L’expérience scolaire (accès aux études, choix de programmes, persévérance) des Canadiennes et des Canadiens est-elle influencée par ce facteur? Si oui, en quoi?» (p. 108)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Pour rendre compte de l’effet possible du statut d’EPG au Canada, nous avons utilisé l’Enquête auprès des jeunes en transition (EJET). […] Notre analyse […] porte sur une cohorte représentative des jeunes âgés de 15 ans au tournant de l’année 1999 et 2000, soit un échantillon de 18 843 sujets.» (p. 113)

Instruments :
Sondage

Type de traitement des données :
Analyse statistique
Analyse théorique

3. Résumé


Selon les auteurs, «[l]’importation du concept d’EPG pour comprendre les inégalités scolaires au Canada ouvre sur un premier constat: il n’agit pas comme une variable proximale, concentrant l’influence de tiers facteurs, car il y a bien effet du capital scolaire des parents sur l’accès aux études et, dans une moindre mesure, sur la persévérance même quand plusieurs facteurs sociodémographiques, socioéconomiques et scolaires sont pris en compte. […] L’analyse multivariée indique que les étudiants de seconde génération voient leur probabilité d’accès aux études collégiales et surtout universitaires augmenter par rapport aux EPG. L’effet du capital scolaire des parents sur l’accès à l’EPS et sur la persévérance aux études universitaires est direct et continu dans le temps. […] Un [autre] constat saisit l’effet plus important du capital scolaire des parents sur l’accès que sur la persévérance. […] Certains facteurs auraient un effet significatif sur la persévérance dans l’EPS: être une femme, provenir d’une famille universitaire, habiter l’Ontario, provenir d’une famille allophone, le capital scolaire du secondaire (les notes en mathématique et en sciences) et le degré d’engagement dans le métier d’élève (nombre d’heures hebdomadaires consacrées aux devoirs). [Finalement,] cette étude indique que le statut d’EPG, en lien avec celui d’ESG [étudiants de ’seconde génération’], est pertinent pour l’analyse de l’accès et de la persévérance dans l’EPS ailleurs qu’aux États-Unis.» (p. 118-120) À noter que cet article contient des informations sur la situation du Québec.