Si je suis pour une politique nataliste? Attendez, docteur, là je dois aller me faire stériliser puis je vous réponds tout de suite après.
Si je suis pour une politique nataliste? Attendez, docteur, là je dois aller me faire stériliser puis je vous réponds tout de suite après.
Si je suis pour une politique nataliste? Attendez, docteur, là je dois aller me faire stériliser puis je vous réponds tout de suite après.
Si je suis pour une politique nataliste? Attendez, docteur, là je dois aller me faire stériliser puis je vous réponds tout de suite après.s
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Référence bibliographique [9873]
Gourgues, Jules-H. 1981. «Si je suis pour une politique nataliste? Attendez, docteur, là je dois aller me faire stériliser puis je vous réponds tout de suite après. ». Cahiers québécois de démographie, vol. 10, no 2, p. 281-303.
Intentions : - Cette communication porte principalement sur la distance qui s’est établie entre les préoccupations scientifiques et théoriques concernant la question de la natalité et le vécu des gens. L’auteur fait la critique du discours scientifique qui néglige des paramètres fondamentaux de la question de la natalité et qui provoque ainsi une déshumanisation et une compartimentation de l’humain. - « [...] après avoir fait part de quelques réactions personnelles à l’égard de ce qu’on appelle une politique nataliste, je tenterai, dans un second temps, de démontrer comment nous ne sommes peut-être pas encore allés jusqu’au bout d’une approche globale, intégrative de la question de la natalité. [...] Enfin, je terminerai en essayant de percevoir quelles seraient donc ces conditions d’une vision plus englobante de la question de la natalité, d’une vision qui embrasse l’humain au grand complet, tant son coeur, son corps, ses sentiments, ses tripes en somme, que sa tête. » (p. 285)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Données documentaires diverses
Type de traitement des données : Réflexion critique
3. Résumé
« Les questions natalistes, comme le planning des naissances d’ailleurs, ont évolué de façon bien indépendante par rapport à certaines réalités qui en constituent pourtant des paramètres-piliers. Qu’il s’agisse de dynamique du couple, de sexualité, de processus d’enfantement et d’éducation de l’enfant, d’éthique des choix de fécondité..., aucune des avenues ne semble explorée à fond par l’analyse scientifique de la natalité. Aurait-on été tellement préoccupé de survie, de PNB, de revanche des berceaux...qu’on aurait oublié l’assise même: les entrailles du couple planificateur sont et seront toujours where the action is au plan de la natalité? À moins que les tabous sexuels aient forcé au divorce une union aussi entendue que l’entité sexualité/planning/natalité? Par respect de la chambre à coucher? Le résultat n’en est pas moins curieux: la question du natalisme continue de faire son chemin à cent lieues du vécu des gens pourtant rarement aussi intime et grave que dans le projet personnel de fécondité. Les solutions?! Démédicaliser la naissance? Sûrement, mais dépolitiser le débat aussi, le ’ dédémographiser ’, dépasser la macroanalyse... Bref, redonner les rennes aux femmes/couples ’ toulemonde’ en balisant seulement la voie qu’eux seuls peuvent décider d’emprunter. » (p. 281)