1. Objectifs

Intentions :
- Faire une étude comparative et critique des travaux déjà publiés sur les réactions des enfants à la suite de la perte d’un parent, causée par la séparation ou le décès.
- Mettre en lumière les répercussions de cette perte sur leur développement psychologique.
- Nous nous intéresserons aux enfants de six à douze ans, âge qui correspond à la période de latence.

Questions/Hypothèses :
« Premièrement, s’agit-il dans les deux cas d’un processus de deuil en trois phases tel que décrit par Bowlby? Deuxièmement, la nature des réactions est-elle différente suivant que l’enfant a perdu un parent de façon partielle et temporaire, lors d’une séparation ou qu’il l’a perdu de façon totale et permanente, lors d’un décès? Troisièmement, quelles sont dans les deux cas, les répercussions au niveau du développement psychologique en ce qui a trait aux trois dimensions clés de la période de latence : consolidation des défenses, processus d’identification et apprentissages scolaires? » (p. 3)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses sur le phénomène de deuil chez l’enfant dont Tucman et Regan, 1967.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

« Ce mémoire consiste en une étude comparative et critique de la littérature sur les réactions à la perte d’un parent causée soit par séparation conjugale, soit par décès ainsi que les répercussions d’un tel événement sur le développement psychologique de l’enfant pendant la période de latence. Nous avons relevé, spécifié et réparti les principales réactions comportementales et affectives mentionnées par les différents auteurs en nous basant sur la description du processus de deuil proposé par Bowlby. Par ailleurs, nous avons observé que dans les deux situations, séparation conjugale ou décès, l’enfant doit vivre un processus de deuil, ce qui entraîne des répercussions sur son développement psychologique. Toutefois, les bouleversements causés par la perte d’un parent ne semblent pas avoir de répercussions majeures à long terme, encore que seule une observation psychologique approfondie puisse vraiment nous éclairer à ce sujet. Cette évaluation devrait tenir compte de l’âge de l’enfant, de ses expériences antérieures de séparation et des circonstances entourant l’événement. Le manque d’études sur des populations normales d’enfants à la période de latence, les données fragmentaires et souvent contradictoires sur la capacité de l’enfant à vivre un processus de deuil et la pauvreté des recherches comparatives concernant les réactions de l’enfant à la perte d’un parent par séparation conjugale ou par décès obligent cependant à certaines réserves. » (sommaire)