Le mal de vivre : comportements et idéations suicidaires chez les cégépiens de Montréal
Le mal de vivre : comportements et idéations suicidaires chez les cégépiens de Montréal
Le mal de vivre : comportements et idéations suicidaires chez les cégépiens de Montréal
Le mal de vivre : comportements et idéations suicidaires chez les cégépiens de Montréals
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Référence bibliographique [9620]
Tousignant, Michel, Hanigan, Doris et Bergeron, Lise. 1984. «Le mal de vivre : comportements et idéations suicidaires chez les cégépiens de Montréal ». Santé Mentale au Québec, vol. IX, no 2, p. 122-133.
Intentions : Dans une perspective de prévention, tenter de comprendre les circonstances dans lesquelles naissent les premières pensées suicidaires sérieuses.
2. Méthode
Echantillon/Matériau : L’enquête a été faite entre novembre 1983 et février 1984, dans le cadre des cours de philosophie et de français de quatre CÉGEP francophones publics situés sur le territoire de la ville de Montréal. Au total, 666 cégépiens ont rempli le questionnaire. Les filles sont surreprésentées avec 61,6% du total de l’échantillon. L’âge médian est de 18,1 ans (80% ont entre 17 et 19 ans). Si on juge d’après le degré de scolarisation du père, qui représente habituellement un bon indice du niveau socio-économique, l’échantillon provient de toutes les classes de la société. Dans près de 60% des cas, la scolarisation du père ne dépasse pas le niveau secondaire.
Instruments : Un questionnaire construit en incluant des échelles empruntées ou adaptées d’autres études
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
Cet article aborde la question du suicide d’un point de vue épidémiologique en considérant les facteurs de risque associés aux comportements et aux idéations suicidaires. Le suicide chez les jeunes est un sujet de préoccupation grandissant. Les suicides réussis ne représentent pourtant qu’une faible proportion de l’ampleur du phénomène. Une recherche menée auprès de 666 cégépiens francophones fréquentant quatre C.E.G.E.P. du territoire de Montréal révèle que 21,2% d’entre eux disent avoir déjà fait l’expérience d’idéations suicidaires sérieuses. Il y a également 3,6% de ces cégépiens qui avouent avoir fait une tentative de suicide au cours de la dernière année et 8,1% au cours de leur vie. Plus de la moitié des cégépiens disent également avoir vécu des obsessions suicidaires comme une peur ou une envie de se jeter devant le métro. La séparation des parents et une mauvaise santé représentent les deux facteurs de risque les plus sérieux.