1. Objectifs

Intentions :
- Étudier la perception d’enfants et de parents sur la place que devrait occuper l’enfant dans les décisions qui entourent le divorce.
- Déterminer la perception de cette place selon la catégorie de répondant, selon l’âge et le sexe de l’enfant en cause, selon le moment dans le processus de séparation et l’expérience vécue antérieurement par rapport à la séparation parentale.

2. Méthode

Echantillon/Matériau :
- 93 enfants fréquentant l’école élémentaire et 86 parents. Les enfants ont été répartis en deux groupes soit deux classes de troisième année de l’élémentaire, une de cinquième et une de sixième année. 22 filles et 17 garçons (dont l’âge moyen est de 8.6 ans) composaient le premier groupe. Le second comprenait 24 filles et 30 garçons âgés en moyenne de 12 ans.
- La répartition des parents s’est effectuée de façon similaire, en deux groupes, selon le niveau académique de l’enfant. 19 parents de filles et 15 parents de garçons, dont l’âge moyen était de 36 ans, composaient le premier groupe. 24 parents de filles et 28 parents de garçons, âgés en moyenne de 38 ans, formaient le deuxième groupe. Au total, 73 mères et 13 pères ont participé à l’expérience avec leur enfant. La majorité des parents des deux groupes avaient terminé des études secondaires (75% et 60%).

Instruments :
L’instrument utilisé pour la cueillette des données se nomme « L’histoire de la famille Beausoleil »

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

La présente étude a été menée dans le but d’évaluer les perceptions du rôle de l’enfant dans le processus de réorganisation familiale. Elle s’est déroulée auprès de 93 enfants et de 86 parents. Des mises en situation avant, pendant et après la séparation parentale ont été proposées aux répodants. Les questions concernaient : 1) l’accès à l’information; 2) la participation à l’interaction; et 3) le pouvoir décisionnel de l’enfant dans le processus de réorganisation familiale. L’ensemble des répondants s’accordent pour donner à l’enfant l’accès à l’information et la participation à l’interaction dans le processus décisionnel. Cependant, là où s’exerce le pouvoir, soit au moment de décider, les parents accordent moins de poids décisionnel à l’enfant qu’ils ne s’en accordent eux-mêmes. Les données traduisent des différences entre les perceptions concernant le garçon et la fille, et les enfants plus vieux se voient généralement attribuer un droit de parole plus important. Les données issues des sujets ayant vécu eux-mêmes le divorce font ressortir les mêmes tendances, mais de façon plus marquée.