Les conceptions prénuptiales dans la vallée du Saint-Laurent avant 1725

Les conceptions prénuptiales dans la vallée du Saint-Laurent avant 1725

Les conceptions prénuptiales dans la vallée du Saint-Laurent avant 1725

Les conceptions prénuptiales dans la vallée du Saint-Laurent avant 1725s

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Référence bibliographique [9611]

Bates, Real. 1985. «Les conceptions prénuptiales dans la vallée du Saint-Laurent avant 1725». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, Département de démographie.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Analyser le phénomène des naissance illégitimes en Nouvelle-France avant 1725

Questions/Hypothèses :
- Quelles étaient les caractéristiques des conjoints impliqués dans ce type d’union?
- Y a-t-il « uniformité de comportement dans l’espace, selon les trois gouvernements et selon le milieu rural ou urbain? » (p. 3)
- « Le phénomène varie-t-il selon que nous avons affaire à des immigrants ou à des conjoints nés dans la colonie? Le comportement des immigrants est-il semblable à celui de leurs compatriotes des régions dont ils sont originaires? » (p. 20)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Du Programme de recherche en démographie historique de l’Université de Montréal furent retenues 7183 unions offrant tous les éléments nécessaires à l’observation (dates de mariage et de première naissance exactes et complètes)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« Les conceptions prénuptiales (naissance intervenues dans les huit premiers mois du mariage) forment un phénomène révélateur des moeurs d’une population. Grâce à la reconstitution des familles effectuée au Programme de recherche en démographie historique de l’Université de Montréal il devenait possible d’observer cette réalité pour toutes les unions formées sur les rives du St-Laurent avant 1725. [...] Moins élevée au 17e siècle (4,6%) qu’entre 1700 et 1725 (7,2%), la fréquence des conceptions prénuptiales pour l’ensemble de la période (6,1%) n’était guère différente de celle observée dans la France de la même époque. Les veuves (9,9%) avaient un comportement plus ’libre’ que les célibataires (5,6%) et chez celles-ci la fréquence croissait avec l’âge. La survie des parents de l’épouse influençait également l’ampleur du phénomène. Des différences sont également constatées selon le pays de naissance des conjoints: les épouses nées en France ont eu moins de conceptions prénuptiales que les Canadiennes. Le phénomène était plus répandu dans les gouvernements de Trois-Rivières et de Montréal que dans celui de Québec et également plus dans les villes que dans les campagnes (7,3% contre 5,3%). L’analyse en fonction du milieu social n’est guère concluante mais les conjoints illettrés connaissaient plus d’unions à conceptions prénuptiales. D’autres observations ont pu être faites dans le cadre de cette étude : mouvement saisonnier de ces premières conceptions, proportion d’entre elles ayant provoqué le mariage, analyse en fonction des caractéristiques des époux. » (p. xiii-xiv)