1. Objectifs

Intentions :
Accéder à une meilleure compréhension des processus psychologiques menant à l’intégration de l’identité de père.

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
34 futurs primipères montréalais en période prénatale, entre le cinquième et le neuvième mois de grossesse de la conjointe. 18 de ces mêmes pères, après la naissance, alors que l’enfant n’a pas trois mois. L’auteure est entrée en contact avec ces pères par le biais des cours prénataux. Ces pères sont tous Canadiens-français et ils sont âgés de 20 à 30 ans.

Instruments :
Entrevue

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

Le présent article s’inscrit dans le cadre d’une recherche de doctorat en Psychologie clinique sur le père et, plus largement, sur la Paternité au Québec. Cette recherche a débuté en 1979 au département de psychologie de l’Université du Québec à Montréal, conjointement à la création d’un laboratoire de recherche autour du thème « Le rôle du père dans la société québécoise en évolution ». L’auteure souligne successivement la question de la place et des fonctions du père dans la société québécoise. Elle interroge le caractère empathique de la présence paternelle dans les relations parents-enfants, et analyse la fonction de certaines traditions culturelles, religieuses en particulier, dans la mise en place de quelques problématiques paternelles. Le passé socio-culturel du Québec apporte, selon l’auteure, une coloration spécifique à la problématique paternelle. Dans la famille québécoise, le père est traditionnellement présenté comme autoritaire et absent. Qu’en est-il aujourd’hui? Quelques exemples cliniques tentent de mieux cerner certains aspects de la dynamique paternelle.