Familles, réseaux et stratégies de sociabilité

Familles, réseaux et stratégies de sociabilité

Familles, réseaux et stratégies de sociabilité

Familles, réseaux et stratégies de sociabilités

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Référence bibliographique [9480]

Fortin, Andrée. 1986. «Familles, réseaux et stratégies de sociabilité». Dans La morphologie sociale en mutation au Québec , sous la dir. de Simon Langlois et Trudel, François, p. 159-171. Actes du colloque annuel de l’association canadienne des sociologues et des anthropologues de langue française tenu à Chicoutimi en mai 1985, 53ème congrès de l’ACFAS. Montréal: L’association canadienne-française pour l’avancement des sciences.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Montrer l’évolution de la place de la famille dans les réseaux de sociabilités.

Questions/Hypothèses :
« La famille élargie traditionnelle, important vecteur d’entraide, d’échanges et de biens, de services et d’informations, se transforme. En vient-on au règne de la ’foule solitaire’, ou de nouveaux réseaux d’amitié, d’échange et d’entraide sont-ils à se mettre en place? » (p. 159)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
47 familles de la région de Québec (été 83, pré-test); 362 familles réparties dans 11 quartiers de l’agglomération québécoise (été 84)

Instruments :
Guide d’entretien

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« Sans se laisser emporter par un optimisme béat, on note que l’immense majorité des gens a un réseau d’échange et de support. Les gens les plus isolées ne sont pas nécessairement les plus pauvres. En fait, on les rencontre à deux pôles: les plus pauvres, moins scolarisés et coupés géographiquement de leur famille et les plus riches, qui n’ont pas et ne se donnent pas de prétexte pour entretenir de relations d’échanges. La vie de quartier, de voisinage, demeure très importante, surtout pour ceux qui sont coupés de leur famille ou qui viennent de vivre une rupture. L’établissement de nouvelles relations semble se faire bien plus par la vie de quartier que par la participation à des associations, qui ont bien sûr leur importance, mais ne parviennent qu’exceptionnellement à remplacer la vie de quartier ou de famille. La sociabilité actuelle repose encore en grande partie sur la famille et plus particulièrement sur ses frères et soeurs, donc sur la fécondité des grand-mères. Le modèle traditionnel perdra donc sa place prépondérante au cours des prochaines années. Mais la solution de rechange existe. On est pas coincé entre la famille élargie et la solitude. » (p. 169)