Les naissances illégitimes sur les rives du St-Laurent avant 1730
Les naissances illégitimes sur les rives du St-Laurent avant 1730
Les naissances illégitimes sur les rives du St-Laurent avant 1730
Les naissances illégitimes sur les rives du St-Laurent avant 1730s
|
Référence bibliographique [9439]
Paquette, Lyne et Bates, Réal. 1986. «Les naissances illégitimes sur les rives du St-Laurent avant 1730 ». Revue d’Histoire de l’Amérique Française, vol. 40, no 2, p. 239-252.
Intentions : - Cette étude « [...] veut éclairer un point particulier de la fécondité : les naissances illégitimes du début de la colonie jusqu’à 1729 ». (p. 240) - « Ce texte est un condensé des principaux résultats (revus) du mémoire de maîtrise de Lyne Paquette, Les naissances illégitimes sur les rives du Saint-Laurent avant 1730. Université de Montréal (démographie), 1983. 202 p. » (p. 239)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Données fournies par le Programme de recherche en démographie historique (PRDH) de l’Université de Montréal et le Dictionnaire généalogique des familles du Québec des origines à 1730 de René Jetté.
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
Les auteurs procèdent tout d’abord à la définition des termes utilisés pour ainsi « [...] lever certaines ambiguïtés sur le terme de l’illégitimité et l’assimilation trop rapide qu’on a tendance à faire entre conceptions prénuptiales, enfants abandonnés, enfants trouvés et enfants illégitimes ». (p. 240) Par la suite sont présentées les sources d’informations utilisées concernant les enfants illégitimes et les parents de ces enfants : « La collecte de données a permis de relever 749 enfants illégitimes nés avant 1730 dont 697 ont pu être repérés par leur acte de baptême, 39 autres ont été trouvés par un acte de décès et 12 par un acte de mariage. Un seul a été retrouvé à l’aide du recensement. [...] L’information relative aux parents de ces enfants n’est pas complète dans tous les cas. Au total nous connaissons les mères de 500 enfants illégitimes (soit 385 femmes différentes) et les pères de 364 de ces enfants (soit 323 hommes différents). » (p. 242) De l’analyse de ces sources documentaires diverses ont été tirées les conclusions suivantes : « En somme, il ressort de notre étude que la natalité illégitime en Nouvelle-France a été faible au 17e siècle bien qu’elle ait augmenté progressivement au début du siècle suivant. Les proportions de naissances illégitimes sont de l’ordre de 0,8% au 17e siècle et de 1,5% dans la période 1700-1729. Pour expliquer cette augmentation, il reste à déterminer quelle part il faut accorder aux transformations économiques, à l’amélioration des conditions de vie, aux facteurs sociologiques et à l’évolution des mentalités. Le relèvement de l’âge au mariage demeure sans doute le facteur déterminant. [...] On peut tracer une sorte de ’portrait-robot’ de la fille-mère canadienne aux 17e et 18e siècles. Celle-ci est canadienne de naissance et native du milieu rural. La plupart des mères d’enfants illégitimes sont célibataires et plus de 70% sont âgées de 15 à 30 ans, dont le tiers entre 20 et 24 ans. La grande majorité de ces filles se marient, et par cette union le tiers légitimeront leur progéniture en épousant le père de l’enfant. À cette fiche descriptive de la fille-mère, on peut joindre une esquisse du portrait du père. Le plus fréquemment celui-ci est un célibataire âgé d’environ 30 ans qui exerce un métier stable. » (p. 252)