L’enceinte de la maternité : sexes et sexualités

L’enceinte de la maternité : sexes et sexualités

L’enceinte de la maternité : sexes et sexualités

L’enceinte de la maternité : sexes et sexualitéss

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Référence bibliographique [9405]

Vandelac, Louise. 1986. «L’enceinte de la maternité : sexes et sexualités». Dans Maternité en mouvement. Les femmes, la reproduction et les hommes de science , sous la dir. de Anne-Marie De Vilaine, Gavarini, Laurence et Le Coadic, Michèle, p. 220-235. Montréal: Éditions Saint-Martin.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Ce texte explore donc cette équation sexualité=procréation et ce qui la sous-tend à savoir : les mécanismes d’imposition sociale et idéologique d’une pratique hétérosexuelle particulière : la pénétration-pénienne-éjaculation-vaginale-en-tout-temps, assimilée au coït et à la sexualité. » (p. 221)

2. Méthode


Échantillon/Matériau:
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


« Chose étrange cette équation réductrice et naturaliste sexualité=procréation, pseudo-évidence reliant de façon paradoxale critiques féministes et discours triomphalistes des sciences de la reproduction, demeure le discours en creux des réflexions sur la maternité sur lequel se déploient les NTR (Gavarini et Vandelac, 1985) et constitue aussi le grand silence des réflexions féministes sur la sexualité et les rapports de sexes. Pourquoi ce silence? » (p. 222) L’auteure pose cette question et estime que « Nous n’avons plus le choix d’éviter ce débat. Alors qu’on a allègrement coupé physiquement, psychiquement et socialement, le sexe, le corps et la communauté des femmes, et qu’on s’apprête maintenant à découper la maternité en différentes phases dites techniques et à séparer la gestation du corps féminin, il est grand temps, avant d’avoir une gueule de tranches de saucissons, de s’interroger sur le sens et les enjeux de ces coupures visant à préserver à tout prix l’enchaînement politique et symbolique de la séquence pénétration-pénienne-éjaculation-vaginale-en-tout-temps. » (p. 223) On retiendra en conclusion que : « Les lendemains chantants de la révolution procréative où la libération de la force de procréation est pensée selon les schémas de la libération de la force de travail et où la fin de la gestation maternelle est confondue à la fin de l’assignation quasi exclusive des femmes au maternage. [...] Prétendre que le problème des rapports hommes-femmes soit le problème des femmes ou plus précisément que le fait d’être une femme soit le problème et donc que pour se libérer des rapports de domination, elles aient d’abord à se libérer de leur capacité de gestation ne nous ramène-t-il pas à la conception classique voulant, comme le dit Guillaumin (1982), que les dominés constituent le problème lui-même et qu’il faille alors soit les assimiler, soit les transformer, soit les éliminer? » (pp. 231-232)