La non-maternité : réalité et vécu

La non-maternité : réalité et vécu

La non-maternité : réalité et vécu

La non-maternité : réalité et vécus

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Référence bibliographique [9401]

Aubert, Louise. 1987. «La non-maternité : réalité et vécu». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département de sociologie.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
- « [...] repérer les principaux processus, souvent tus ou caricaturés dans les idéologies courantes, qui interviennent dans la prise de décision des femmes qui choisissent de ne pas faire d’enfant » (p. 5)
- « [...] cerner les conditions matérielles, culturelles et sociales qui traduisent le mieux le rapport que ces femmes entretiennent avec la maternité, ou la non-maternité, et qui rendent compte des raisons de leur refus » (p. 5)

Questions/Hypothèses :
« [...] les femmes rejettent un mode de reproduction sociétal, une définition courante de la femme et de son modèle; elles rejetteraient les contraintes sociales, psychologiques et affectives traditionnellement associées à la maternité. » (p. 36)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
19 femmes âgées entre 25 et 45 ans n’ayant pas d’enfant et n’ayant pas l’intention d’en avoir

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« Désirant connaître le discours courant à propos du refus de maternité, nous avons d’abord retracé, par une revue de la littérature, l’évolution socio-historique du rôle maternel, les idéologies qui s’y rattachent ainsi que le discours féministe issu du modèle contemporain de maternité. En second lieu, nous avons fait état de la méthode de recherche et d’analyse du discours des répondantes et présenté un bref portrait des femmes répondantes. Après avoir présenté les différents motifs en jeu dans le choix de non-maternité de ces femmes, nous nous sommes attardées à leurs rapports au social face à ce choix, aux motifs qui les animent, ainsi qu’aux pistes d’analyses théoriques qui peuvent s’en dégager. Ce qui ressort principalement de cette analyse, c’est que les conditions sociales de la maternité semblent suffisamment astreignantes aux femmes rencontrées pour choisir de ne pas faire d’enfant. Le fossé entre ce que la société exige des mères et offre aux mères semble infranchissable aux femmes sans enfant. Finalement, nous avons tenté de voir en quoi le choix de chacune était basé sur des représentations sociales de la maternité, en rapport positif ou négatif avec l’idéologie féministe ou l’idéologie dominante concernant le modèle de la mère, de la grossesse, de l’accouchement, des enfants, des conceptions de la culture ou de la nature. Il appert que la non-maternité est principalement choisie pour des motifs de liberté et d’autonomie qui ne seraient pas permis par l’idéal-type dominant de la maternité. » (p. iii)