Référence bibliographique [9385]
Brière, Paule. 1987. «La pensée féministe sur la maternité». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, Département d’anthropologie.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
« Le mémoire porte sur la pensée féministe sur la maternité. Il tente de faire reconnaître que féminisme et maternité sont conciliables comme le soutient de plus en plus la littérature féministe récente. Il se résume essentiellement en une synthèse analytique et critique de la littérature féministe actuelle sur la maternité. » (p. i)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses
Type de traitement des données :
Analyse de contenu
3. Résumé
« C’est à la synthèse de la littérature féministe actuelle sur la maternité qu’est consacré le présent mémoire. C’est-à-dire principalement à un examen critique de l’institutionnalisation de la maternité et à une exploration de la pratique maternelle. Cette synthèse sert de base à l’élaboration d’une pensée féministe sur la maternité à prétention relativement universelle, couronnée par la perspective d’une théorie de la ’maternité-révolution’. [...] Dans un premier temps la double approche, anthropologique et féministe, sera explicitée, avec une attention particulière accordée à l’évolution passée, présente et à venir du discours féministe sur la maternité. De plus, la maternité et ses corrollaires - maternage, parentalité, paternité, enfance, reproduction, patriarcat, matriarcat, etc. - seront redéfinis conformément à la perspective féministe. À l’aide de ces instruments, il sera possible de s’attaquer à la critique méthodique de la ’maternité-institution’, de ses causes et origines liées à celles du patriarcat, à ses manifestations les plus récentes et inquiétantes que représente le processus de professionnalisation et de technologisation de la maternité et de la reproduction, en passant par la structuration de la maternité en rapport de reproduction inféodée à la logique de la ’production’ sociale patriarcale et par l’idéologie soutenant cette structuration. Une fois la maternité définie,[...] le champ s’ouvre à l’exploration du vécu des mères, de leur expérience face à la pression de l’institution, face à leur propre identité et personnalité, face aux autres femmes, face aux enfants, face aux pères de leurs enfants. [...] Ce n’est que suite à toutes ces analyses, questions, hypothèses, critiques et explorations qu’il sera possible, en guise de conclusion, d’envisager prudemment des projections de ’maternité-révolution’ en forme de partage parental et social des enfants, d’abolition des divisions des rôles sociaux de sexes sur tous les plans et à tous les niveaux, de restructuration sociale suivant un modèle maternel de responsabilité, d’amour et d’attention plutôt que suivant le modèle patriarcal d’approbation, de contrôle et d’autorité. » (pp. 4-5)