1. Objectifs

Intentions :
« Situer la place accordée à l’enfant dans la séparation parentale en fonction du statut du répondant dans la famille, de l’expérience de séparation, de l’âge et du sexe de l’enfant. »

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
133 familles de Charny (banlieue de Québec) : 133 enfants et 145 adultes.

Instruments :
Questionnaire « L’histoire de la famille Beausoleil », ayant fait l’objet d’une pré-expérimentation.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu, analyse descriptive, analyse statistique

3. Résumé

Cette recherche visait à connaître la place de l’enfant dans la séparation parentale. Suite au recueil de données à l’aide du questionnaire « Histoire de la famille Beausoleil » auprès de 133 familles, on remarque que le droit de parole accordé à l’enfant dans sa famille en séparation relève davantage de la reconnaissance de sa participation aux discussions que de la reconnaissance d’un pouvoir dans les décisions. De façon générale, les enfants se reconnaîtraient un droit de parole moindre que celui que les adultes se disent prêts à leur concéder. Les pères seraient prêts à leur accorder une place plus grande que la mère. L’âge et le sexe influencent également cette place reconnue. Le niveau de responsabilité de l’enfant croît avec l’âge et les filles perçoivent un droit de parole inférieur à celui des garçons dans la famille. L’expérience de la séparation est associée à la reconnaissance d’un droit de parole moindre que celui qui serait attribué à l’enfant par les répondants issus de familles intactes. Cette constatation permet de croire que lorsque la situation de la séparation ou du divorce se présente, les parents responsabilisent moins l’enfant dans les décisions que ce qu’ils avaient prévu. Il y a donc, lors de la séparation, un rétrécissement de la place reconnue à l’enfant dans sa famille, ce qui entraîne l’augmentation du territoire des parents.