Enfants de Dieu, enfants du péché : anthropologie des crèches québécoises de 1900 à 1960
Enfants de Dieu, enfants du péché : anthropologie des crèches québécoises de 1900 à 1960
Enfants de Dieu, enfants du péché : anthropologie des crèches québécoises de 1900 à 1960
Enfants de Dieu, enfants du péché : anthropologie des crèches québécoises de 1900 à 1960s
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Référence bibliographique [9227]
Collard, Chantal. 1988. «Enfants de Dieu, enfants du péché : anthropologie des crèches québécoises de 1900 à 1960 ». Anthropologie et Sociétés, vol. 12, no 2, p. 97-123.
Intentions : - « [...] expliquer ce que ’être enfant de Dieu’ veut dire dans le contexte de l’illégitimité de l’époque. » (p. 98) - « [...] comprendre les changements démographiques et sociaux qui ont généré le surplus d’enfants qu’on observe dans les crèches (changement dans les normes réglementant la sexualité prénuptiale, baisse de la mortalité infantile et changement dans ce que les économistes appellent la famille utile). » (p. 98) - « [...] examiner les stratégies de placement, les incitations à l’adoption et le circuit effectué par les enfants, depuis l’abandon jusqu’à l’adoption. » (p. 98) - « [...] regarder, quand l’offre est supérieure à la demande, quels sont les choix effectués, les critères de sélection et ce qu’ils révèlent du système social des communautés étudiées. » (p. 99)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : - Entrevues effectuées à Rivière-Frémiotte concernant 23 cas d’adoption d’enfants issus de la crèche locale. - Documents publiés par les crèches, études les concernant et une enquête ethnologique menée dans deux villages du comté.
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
« Cet article traite de l’anthropologie des crèches québécoises et de la circulation des enfants illégitimes dans la région de Charlevoix Ouest entre 1900 et 1960, à partir de documents publiés par les crèches, d’études les concernant et d’une enquête ethnologique menée dans deux villages du comté. L’auteur montre l’emprise du nationalisme religieux sur les pratiques adoptives de l’époque (d’où le titre de l’article), ainsi qu’un changement net dans la sexualité prénuptiale qui explique la montée des naissances illégitimes ainsi que le surplus d’enfants à placer. On y suit les différents moments de la circulation des bâtards, depuis leur naissance et leur abandon jusqu’à leur adoption; les règles, pratiques et idéologies de cette circulation sont tour à tour analysées. Les familles adoptives, qui ont la possibilité de copier les familles naturelles à cette époque, ne le font pas sur deux points majeurs : le sexe et le nombre des enfants choisis. Cette parenté marginale n’est donc pas une simple copie du système de parenté dominant. » (p. 122)