1. Objectifs

Intentions :
« La présente recherche constitue une étude théorique de la famille à structure et à transactions psychotiques. » (p. iii)

Questions/Hypothèses :
« Nous supposons que l’individu aux prises avec des problèmes psychiatriques aigus, porte les symptômes d’une structure familiale inadéquate en ce qu’elle interdit le processus d’individualisation, se concevant non comme une entité collective mais comme une totalité sans frontières entre ses éléments. Demeurée au stade biologique de son développement, stade que l’on peut se représenter par l’image de la mère et de l’enfant fusionnés, la famille psychotique semble posséder une structure inconsciente d’une telle rigidité qu’elle se transmet sur un ou plusieurs membres » (p. 2)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Revue des principaux ouvrages issus du courant de pensée de la thérapie familiale i.e. l’approche systémique et la psychanalyse groupale.

Type de traitement des données :
Analyse théorique

3. Résumé

« Cette étude s’inscrit dans le cadre de la théorie de la famille en tant qu’objet de thérapie. Nous développerons un premier chapitre concernant l’évolution de la psychothérapie et l’avènement de la thérapie familiale. Nous verrons qu’au cours de l’Histoire, la folie fut tantôt déifiée, tantôt synonyme d’opprobre, plus tard promue au rang des révolutionnaires, mais de tout temps elle n’a cessé de mettre en question le bon droit, et l’un de ses corollaires: la famille. Nous chercherons à distinguer les deux principales approches de la thérapie familiale. La vision systémique de la famille, vaste courant thérapeutique, fera l’objet d’une plus longue exploration car elle a à notre avis le mérite de saisir son objet dans une perspective groupale et non individuelle, interpersonnelle et non uniquement intrapsychique. Nous examinerons les concepts de la psychanalyse groupale qui introduit la notion d’inconscient groupal régissant les relations. Bien qu’adoptant la vision systémique, la psychanalyse familiale reproche à cette dernière de ne décrire que le ’comment’ des interactions, tout en négligeant leur structure inconsciente. Nous en présenterons le discours. Nous questionnerons donc l’apport de ces épistémologies systémiques et psychanalytiques qui, pour notre part, se complètent plus qu’elles ne s’opposent et nous verrons, dans notre dernier chapitre à en faire les liens. » (p. 3)