Évolution de la fécondité selon le rang de naissance : Québec, Ontario et France
Évolution de la fécondité selon le rang de naissance : Québec, Ontario et France
Évolution de la fécondité selon le rang de naissance : Québec, Ontario et France
Évolution de la fécondité selon le rang de naissance : Québec, Ontario et Frances
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Référence bibliographique [9151]
Rochon, Madeleine. 1988. «Évolution de la fécondité selon le rang de naissance : Québec, Ontario et France». Dans Démographie et différences , sous la dir. de Madeleine Rochon, p. 85-93. Paris: Presse universitaire de France.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : Montrer l’évolution de la fécondité selon le rang de naissance au Québec, en Ontario et en France.
Questions/Hypothèses : « Cette analyse, effectuée pour le Québec où l’indice synthétique de fécondité est de 1.4 enfant par femme depuis 1985, nous porte à penser que l’enjeu principal de la fécondité s’y situe actuellement au niveau du premier enfant! [...] Que ce soit dans le temps ou dans l’espace, le passage d’une descendance moyenne de 2.1 à 1.8 puis à 1.6 enfant par femme ne saurait impliquer aux mêmes degrés les différents rangs de naissance. » (p. 85)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : - Statistiques compilées par l’auteure pour le Ministère de la santé et des services sociaux à partir de données de l’État civil. - Enquête sur la fécondité au Canada de 1984
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
« Le niveau de la fécondité au Québec dépend en très grande partie de la fécondité de rang 1, qui entraîne une baisse de la fécondité de rang 2. Lors de « L’Enquête sur la fécondité au Canada » de 1984, les femmes de 30 ans et plus qui prévoyaient d’avoir encore des enfants, des premiers et des seconds pour la plupart, étaient plus nombreuses à ne pas avoir de conjoint ou à être cohabitantes. Même en tenant compte des effectifs en présence, la fécondité de premier rang supplémentaire prévue provenait davantage de ce dernier groupe de femmes. Il est important d’étudier davantage les déterminants de la fécondité de premier rang. Dans le passé, le Québec a connu une proportion importante de femmes qui ne se mariaient pas ou qui se mariaient tard et n’avaient pas d’enfant. Même si cette époque est fort différente de celle d’aujourd’hui, les contraintes et les aspirations des femmes ne sont peut-être pas si éloignées. Le calendrier de la fécondité de premier rang indique un retard dans la plupart des pays; il y a un rattrapage dans certains mais non dans d’autres. Pour que ces derniers à plus faible fécondité fassent le chemin inverse et remontent à une descendance moyenne de 1.8 enfant par femme, il faudrait que la fécondité de premier rang augmente. Si tel était le cas dans les prochaines années, les générations nées au milieu des années 50 seraient, dans ces pays, les générations ayant connu la fécondité la plus basse. » (p. 93)