1. Objectifs

Intentions :
- Dégager les forces et les faiblesses de quartiers : les possibilités d’ y retrouver ou non des sources d’aide, le niveau d’organisation ainsi que la qualité des services disponibles.
- Valider les perceptions déjà obtenues auprès des échantillons de mères interviewées sur leur niveau de satisfaction vis-à-vis leur voisinage.

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Quatre secteurs regroupés en deux paires présentant des caractéristiques macro-économiques similaires mais des taux d’incidence contrastés sont retenus pour cette partie de l’étude. Par la méthode « boule de neige », 14 informateurs-clés dans chacun des secteurs A, B et D, ainsi que 12 individus dans le secteur C (N=56) ont été interrogés. Dans le tiers des cas, ceux-ci oeuvrent dans les services formels, soit comme travailleurs sociaux, infirmières, organisateurs communautaires, auxiliaires familiales, animateurs de loisirs ou encore en tant que policiers. Le deuxième tiers est composé d’individus intervenant dans des organismes ou associations qui sont actifs dans la communauté. Enfin, le troisième tiers est composé de personnes résidant dans le quartier depuis au moins 10 ans et qui, de l’avis de leurs pairs, ont une bonne connaissance du milieu ou sont considérées comme des leaders naturels.

Instruments :
Entrevues enregistrées sur magnétophone

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

L’auteure s’adonne à une analyse qualitative d’entrevues menées auprès d’informateurs-clés de voisinages similaires quant à leurs indicateurs socio-économiques, mais contrastés au niveau de leur taux d’incidence de mauvais traitements envers les enfants. Elle constate que les voisinages à hauts risques s’apparentent davantage à un type de voisinage ’diffus’ où, malgré un fort enracinement de la population, les interactions entre familles y sont peu fréquentes et les liens avec l’extérieur de la communauté, très faibles. Les familles de ces secteurs se réfèrent à des normes permissives vis-à-vis l’utilisation de la violence dans les résolutions de conflits avec les enfants; ces familles sont souvent menées à se confier et à s’en remettre à des intervenants professionnels pour régler leurs problèmes, alors même qu’elles s’en méfient.