1. Objectifs

Intentions :
Voir comment « l’arrivée de femmes chefs de famille dans les quartiers centraux coïncide avec leur passage en situation de monoparentalité. » (p. iii)

Questions/Hypothèses :
« La chute des revenus et la responsabilité unique de la famille, imposées par l’absence d’un conjoint, peuvent amener une déviation plus ou moins longue des trajectoires sociale et résidentielle chez les mères plus scolarisées, alors que pour les moins scolarisées, ces facteurs peuvent constituer une stagnation et un renforcement de leur position défavorable sur le plan économique et résidentiel. » (p. iii)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
10 femmes n’ayant pas terminé leurs études secondaires et 10 femmes ayant un bagage scolaire de niveau universitaire ou l’équivalent. Les deux groupes habitent le quartier Mont-Royal, ces femmes sont séparées, elles ont vécu avec un conjoint ou des enfants pendant au moins deux ans et sont en situation de monoparentalité depuis au moins deux ans.

Instruments :
Entretien semi-directif portant sur 3 volets : informations socio-démographiques, motif de leur présence au Plateau et reconstitution de l’itinéraire résidentiel

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

Les entretiens réalisés pour l’étude « ont permis de mettre en lumière l’importance du rapport au logement pour une catégorie de femmes caractérisées dans notre échantillon par des trajectoires fluides et complexes. [...] Si les femmes (scolarisées ou pas) réussissent à rencontrer un minimum de conditions décentes leur permettant d’exercer un certain contrôle de leur premier espace de vie (le logement), dans un milieu social réceptif, elles peuvent alors amorcer une réflexion positive sur le présent et sur l’avenir. Enfin, nos résultats viennent appuyer la thèse selon laquelle la monoparentalité représente une période suffisamment longue dans le cycle de vie familiale au point de constituer un état. En effet, pour les femmes qui ont entretenu ou entretiennent une relation affective avec un homme durant cette période, il n’existe pratiquement jamais de recoupement entre la vie de couple et la vie familiale au sens strict d’un partage des responsabilités vis-à-vis des enfants. Les femmes demeurent chefs de famille sur le plan financier et sur le plan des responsabilités familiales. Il apparaît donc important de reconnaître les familles monoparentales comme étant une clientèle particulière dans le marché du logement. » (p. iv)