Les relations familiales dans une perspective temporelle : socialisation, phénomènes d’âges et de générations

Les relations familiales dans une perspective temporelle : socialisation, phénomènes d’âges et de générations

Les relations familiales dans une perspective temporelle : socialisation, phénomènes d’âges et de générations

Les relations familiales dans une perspective temporelle : socialisation, phénomènes d’âges et de générationss

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Référence bibliographique [8859]

Lemieux, Denise et Mercier, Lucie. 1990. «Les relations familiales dans une perspective temporelle : socialisation, phénomènes d’âges et de générations». Dans Éducation familiale et intervention précoce , sous la dir. de Stéphanie Dansereau, Terrisse, Bernard et Bouchard, Jean-Marie, p. 44-54. Montréal: Éditions agences d’ARC.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« [...] examiner les changements du parentage selon les étapes de l’existence et en tenant compte de l’insertion des rôles des parents et des enfants dans l’ensemble des institutions sociales. » (p. 48)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
- Une quarantaine de femmes vivant en couple et ayant au moins un enfant. L’analyse est restreinte à deux cohortes : les premières, nées dans les années 30 et mariées dans les années 50, et les deuxièmes, nées dans les années 40 et 50.
- Les données utilisées sont tirées d’une recherche en cours sur la transformation des parcours de vie des femmes au cours du dernier siècle.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« Les réflexions qui suivent sur les conceptions de l’éducation parentale sont tirées d’une recherche en cours sur la transformation des parcours de vie des femmes au cours du dernier siècle. Nous avons analysé un corpus d’autobiographies publiées au Québec pour reconstituer des itinéraires de femmes du tournant du siècle; on y observe des modèles présidant aux changements de rôles comme aux activités quotidiennes exercées dans les divers secteurs de la vie quotidienne. Le maternage constitue un des thèmes abordés sous divers angles : l’éducation reçue, les projets personnels, les grossesses et les naissances, la vie avec un enfant, les attitudes éducatives selon le sexe et selon l’âge des enfants, et enfin, l’adolescence et le départ des jeunes adultes. [...] Pour comparer les parcours de vie anciens à ceux d’aujourd’hui, nous avons recueilli des récits de vie auprès d’une quarantaine de femmes vivant en couple et mères d’au moins un enfant. Au fin de cet exposé, nous allons restreindre l’analyse à deux cohortes : les premières, nées dans les années 30 et mariées dans les années 50, illustrent pour la plupart un modèle parental qui ressemble encore par certains côtés au modèle observé au tournant du siècle. C’est le modèle de la mère au foyer, mais tel que vécu dans l’euphorie de l’après-guerre. Les femmes nées dans les années 40 et 50 relèvent davantage d’un modèle de transition, tant pour ce qui est de leurs projets personnels de vie, centrés moins exclusivement sur le mariage et la maternité; leur conception de l’éducation des enfants s’écarte délibérément de la tradition. Certes il s’agit ici d’une typologie qui sert à dégager des tendances et le modèle présenté comme caractérisant les femmes nées dans les années trente trouve aussi des représentantes dans les cohortes qui suivent, ces cas appartenant presque toujours à des milieux populaires. Enfin, qu’elles se rattachent à des modèles traditionnels ou de transitions, dans les projets de jeunesse comme dans l’exercice de leur rôle de parent, presque toutes les femmes ont été confrontées plus tard à des changements socio-culturels multiples, manifestes en particulier dans leurs rapports avec des adolescents et de jeunes adultes. » (pp. 48-49)