La fugue chez les adolescent(e)s : fuite d’un milieu ou réappropriation d’un destin
La fugue chez les adolescent(e)s : fuite d’un milieu ou réappropriation d’un destin
La fugue chez les adolescent(e)s : fuite d’un milieu ou réappropriation d’un destin
La fugue chez les adolescent(e)s : fuite d’un milieu ou réappropriation d’un destins
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Référence bibliographique [8766]
Bernier, Léon, Morissette, Anne et Roy, Gilles. 1991. La fugue chez les adolescent(e)s : fuite d’un milieu ou réappropriation d’un destin. Québec: Institut québécois de recherche sur la culture.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : Analyse sociologique de la fugue chez les adolescent(e)s à Montréal qui tente de mieux cerner le profil des jeunes fugueurs (euses) et les raisons qui ont motivé leur choix de fuguer de chez leurs parents ou du milieu où ils étaient pris en charge.
Questions/Hypothèses : - « Qui sont ces jeunes qui, à un moment ou l’autre de leur enfance ou de leur adolescence, décident de fuguer de chez leurs parents ou du milieu à l’intérieur duquel ils ont été pris en charge? » (p. 27) - « Pourquoi ont-ils choisi cette façon de réagir face à leur milieu, ou d’agir par rapport à la satisfaction de leurs besoins et la réalisation de leurs aspirations? » (p. 27)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : 45 entrevues autobiographiques de jeunes fugeurs (euses) : « L’échantillon comprend 27 garçons et 18 filles ayant, au moment de la rencontre, de 13 à 20 ans avec une très nette concentration se situant entre 15 et 18 ans pour une moyenne de 16 ans et demi. » (p. 31)
Instruments : Grille d’entretien
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
« Ce rapport présente les résultats d’une enquête portant sur la fugue chez les adolescent(e)s de la région de Montréal. [...] Privilégiant une approche qualitative du phénomène et adoptant une perspective construite à partir du point de vue des jeunes, l’objectif de cette étude était de mieux définir les différents profils de jeunes désignés comme fugueurs ou fugueuses et, en même temps, de mieux identifier les processus sociaux et psychosociaux qui, suivant les individus et suivant les contextes, sous-tendent la fugue et lui donnent son sens. La méthodologie choisie, ainsi que la nature du phénomène étudié, nous ont amenés à suivre une démarche d’analyse destinée à faire apparaître des regroupements et des constantes sans perdre de vue les particularités et la complexité des cas singuliers. Le lecteur trouvera donc dans le texte de nombreuses citations extraites des 45 histoires de vie recueillies, chacune d’elles étant identifiée par un prénom masculin ou féminin. » (p. 7) « Les résultats de notre étude montrent d’abord que la fugue, qu’il s’agisse de la fugue du milieu familial ou de la fugue du milieu de placement, est rarement sinon jamais un geste gratuit, mais révèle une insatisfaction ou, plus profondément, un malaise du jeune découlant de circonstances ou d’événements ayant ou menaçant d’avoir un effet durable sur sa situation. Sans nier que la fugue chez les mineurs puisse être directement motivée par un désir ou un besoin particulier de liberté ou d’autonomie, nos analyses semblent indiquer cependant que de telles pulsions sont rarement seules en cause et que les jeunes qui recourent à la fugue le font la plupart du temps, et en particulier les premières fois, pour des raisons extérieures à leur volonté, et mus, plus souvent qu’autrement, par des émotions se rapprochant davantage de la douleur et du ressentiment que du bonheur et de l’exaltation. » (p. 165)