1. Objectifs

Intentions :
« [...] étudier les changements survenus dans la manière de définir la masculinité au Québec. Cette étude concerne spécifiquement les mécanismes et dispositifs sociaux de la légitimation du pouvoir. » (p. 415)

Questions/Hypothèses :
« [...] la définition sociale du masculin constitue elle-même une configuration du pouvoir, c’est-à-dire que dans une formation sociale donnée, à un moment de l’histoire caractérisé par un état particulier du développement des rapports entre les sexes, prévaudrait une définition des genres (et ici nous parlons du genre masculin) propre à assurer une certaine légitimité aux inégalités sociales entre les hommes et les femmes. » (p. 417)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
2 000 pages de documents divers:
- groupes masculinistes (Hom-Info, Homme et Gars, Coeur-Atout)
- groupes de défense des droits des pères (mémoires et transcriptions des dépositions aux audiences publiques du Comité permanent de la justice et des questions juridiques et du Sous-comité sur les droits à l’égalité sur le projet de loi C-47 concernant le divorces et les mesures accessoires). (p. 418)

Type de traitement des données :
Analyse de discours

3. Résumé

« Au sein d’une société caractérisée par l’inégalité entre les sexes, la légitimité du pouvoir est sinon totalement du moins en grande partie tributaire de la définition des genres. L’analyse des discours savants (sociologie et psychologie) et militants (les groupes d’hommes québécois) qui participent à la construction sociale du genre masculin montre que les transformations récentes dans la manière de définir la masculinité participent à l’adaptation des mécanismes de légitimation des rapports sociaux de sexes. » (p. 415)