Dagenais, Daniel. 1992. «Nature et société ». Société, no 9, p. 157-168.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : « [...] questionner le type de socialité qui se met en place à l’enseigne de la famille » (p. 159)
Questions/Hypothèses : « [...] quelle est la signification des transformations contemporaines de la famille? » (p. 158)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : - Braun, Françoise, « Malgré et avec l’amour: une entente de parentage » - Journaux québécois (concernant l’affaire Chantal Daigle) - Vandelac
Type de traitement des données : Réflexion critique
3. Résumé
L’auteur propose une réflexion à partir de trois phénomènes qui seraient des cas types de la maternité sociale : le cas Chantal Daigle, les ’mères-porteuses’ et une ’entente de parentage’ signée par deux conjoints en vue de faire -et non pas d’avoir- un enfant. (p. 160) « Poussés à l’extrême, ces phénomènes permettent d’envisager une figure de la maternité dénaturée ou désenchantée, apparaissant alors comme simple fonction de la société. L’intérêt de cette opposition c’est de poser la nécessité de distinguer, dans la culture, ce qui tient de notre nature et ce qui tient de notre socialité. L’argument principal de l’auteur vise à montrer que ce que toutes les sociétés avaient considéré comme un fait de nature, la maternité, peut être éventuellement dénaturée et ce, non par artificialisation technique, mais par socialisation extrême : la maternité devenant une job! Si nous pouvons refuser ces diverses formes de maternité sociale, il est difficile de lever le problème qu’elles révèlent : la ’dissolution de la Nature’ ou encore l’estompement de la distinction Nature-Société dans laquelle nous avons construit notre humanité. L’auteur conclut par une question, qui est aussi une exigence : Que faire s’il est vrai que le fondement naturel de l’existence a constitué une sorte de garantie de l’humanité des hommes et s’il est vrai que cette catégorie ontologique est révolue? Est-il possible de réinscrire la nature à l’intérieur de la condition humaine? » (p. IV)