Niveau de vie et reproduction sociale dans la plaine de Montréal 1740-1804

Niveau de vie et reproduction sociale dans la plaine de Montréal 1740-1804

Niveau de vie et reproduction sociale dans la plaine de Montréal 1740-1804

Niveau de vie et reproduction sociale dans la plaine de Montréal 1740-1804s

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Référence bibliographique [8552]

Dessureault, Christian et Dickinson, John Alexander. 1992. «Niveau de vie et reproduction sociale dans la plaine de Montréal 1740-1804». Dans Transmettre, hériter, succéder : La reproduction familiale en milieu rural France-Québec XVIIIe-XXe siècles , sous la dir. de Rolande Bonnain, Bouchard, Gérard et Goy, Joseph, p. 153-168. Lyon: Presses universitaires de Lyon.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
- « Notre étude tentera d’apporter quelques éléments de réflexion à cette problématique connexe aux travaux sur la reproduction sociale. » (p. 154)
- Mesurer les conditions de vie et matérielle des paysans. (p. 155)

Questions/Hypothèses :
« Dans quelle mesure les paysans qui vont s’établir dans les régions de terres neuves réussissent-ils à reproduire un mode et un niveau de vie comparables à ceux qui se sont implantés dans les vieux terroirs? Par ailleurs, l’ancienneté des terroirs représente-t-il le principal facteur de différenciation du niveau de vie? » (p. 153)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« L’ensemble du corpus documentaire regroupe 234 inventaires après-décès, soit tous ceux des paysans des seigneuries de l’île de Montréal et de Boucherville pour les années 1740 à 1749, 1770 à 1774 et 1800 à 1804, ainsi que ceux des paysans de la seigneurie de Saint-Hyacinthe pour les années 1800 à 1804. » (p. 154)

Instruments :
Méthode d’analyse du niveau de vie de Micheline Baulant, qui consiste à synthétiser dans un indice le contenu d’un inventaire après-décès. (p. 155)

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« Plus on s’approche du centre économique de la région, plus on bénéficie de la commercialisation des produits de toutes sortes et plus on s’engage dans le marché. Cette amélioration du niveau de vie ne signifie toutefois pas que la reproduction sociale puisse être réalisée plus facilement. Étant donné le régime démographique en vigueur, une partie appréciable des unions est interrompue avant vingt ans de vie commune et les enfants issus de ces mariages ne bénéficient pas des mêmes assises économiques et sociales que ceux dont les parents meurent plus vieux. Ce phénomène n’est pas particulier à Montréal au milieu du XVIIIe siècle. Les familles de Montréal semblent assez nonchalantes quant au règlement des successions vers 1740. Les inventaires ne sont pas dressés d’une manière systématique peu de temps après le décès et plusieurs veufs entrent dans une seconde communauté avant la dissolution de la première. [...] Au début du XIXe siècle, les parents prennent plus de soin à dissoudre leur première communauté pour bien asseoir les droits des héritiers. Ce changement est-il attribuable à la conjoncture économique différente qui accorde plus d’urgence au règlement des successions? » (pp. 165-166)