1. Objectifs

Intentions :
Présenter les résultats obtenus avec le Test de dépistage de violence parentale (TDVP) concernant « Le dépistage, en milieu de garderie et en milieu scolaire, des enfants victimes de violence » (p. 616) et « La perception que l’enfant maltraité a de ses relations avec ses parents, c’est-à-dire, la perception qu’il a du comportement et des sentiments de ses parents à son égard, ainsi que de ses propres comportements et sentiments face à ses parents. » (p. 616)

Questions/Hypothèses :
« [...] nous connaissons peu de choses sur le vécu des enfants maltraités eux-mêmes: comment vivent-ils la situation? Comment perçoivent-ils les comportements de leurs parents à leur égard? Pouvons-nous, à travers la perception qu’a l’enfant, mieux connaître et même dépister les situations d’abus? » (p. 615)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
46 enfants âgés entre quatre et six ans et répartis en deux groupes :
- groupe d’enfants violentés : 23 enfants reconnus par la DPJ (623);
- groupe d’enfants non violentés : constitué de 23 enfants recrutés en milieu scolaire et de garderie (non reconnus par la DPJ comme étant violentés)

Instruments :
TDVP (Test de dépistage de violence parentale) : « Le TDVP est une épreuve aperceptive, c’est-à-dire une épreuve dans laquelle on demande à l’enfant non pas de simplement dire ce qu’il perçoit dans une image, mais d’interpréter une situation. » (p. 617)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

On retiendra de l’application du TDVP à un échantillon de 46 enfants que « La perception que l’enfant a des images parentales et de sa propre image telle que la mesure le TDVP peut constituer un instrument efficace de dépistage des enfants maltraités d’âge préscolaire. » (p. 628) L’ensemble des résultats obtenus montre que les enfants d’âge préscolaire victimes de violence parentale ont une perception des images parentales très différentes de celle des enfants non maltraités. En effet, les images parentales sont décrites par ces enfants comme hautement punitives, menaçantes, rejetantes, négligentes, contrôlantes ou arbitraires, et manifestent peu d’affects positifs. » (p. 628) « Les résultats montrent aussi que la perception des enfants violentés envers eux-mêmes permet de les distinguer des enfants non maltraités, même si ces différences sont quantitativement moins importantes que celles constatées par rapport aux images parentales. » (pp. 628-629)