1. Objectifs

Intentions :
- Mettre en relief un certain nombre de pistes en matière d’intervention et de prévention auprès des jeunes filles victimes d’inceste, en s’appuyant principalement sur une étude des conséquences propres à cette problématique.
- L’hypothèse générale prévoit l’existence d’effets psychologiques négatifs associés à l’inceste.

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
73 documents; 2 groupes de filles âgées de 8 à 14 ans : le premier groupe (expérimental) est constitué de 29 filles issues de familles présentant des problèmes multiples et ayant vécu l’inceste; le deuxième groupe (témoin) comprend 28 jeunes issues de familles à problèmes multiples.

Instruments :
- Échelle de compétences d’Harter et Pike, échelle associée au concept d’estime de soi de Piers-Harris et entrevue semi-structurée pour les groupes d’enfants.
- Questionnaire Child Behavior Check List (CBCL) et un questionnaire-maison pour les intervenants.

Type de traitement des données
Analyse descriptive

3. Résumé

Cet article met de l’avant certaines réflexions pouvant conduire à des pistes de prévention de l’inceste. Ces réflexions s’appuient non seulement sur le contenu de la littérature actuelle et sur l’expérience clinique, mais également sur les résultats d’une recherche centrée sur les conséquences spécifiques de l’inceste chez les jeunes filles. L’étude a permis d’observer l’existence d’effets psychologiques négatifs (comportements d’automutilation, idéations suicidaires et baisse de l’estime de soi) associés à l’inceste chez un groupe de jeunes filles hébergées en centre de réadaptation. Ces données suggèrent de développer des programmes d’intervention spécifiques pour prévenir les séquelles psychologiques de l’inceste.