Travail et famille : une relation à construire

Travail et famille : une relation à construire

Travail et famille : une relation à construire

Travail et famille : une relation à construires

| Ajouter

Référence bibliographique [8361]

Kempeneers, Marianne et Saint-Pierre, Marie-Hélène. 1993. «Travail et famille : une relation à construire». Dans Population, reproduction, sociétés. Perspectives et enjeux de démographie sociale , sous la dir. de Dennis D. Cordell, Gauvreau, Danielle, Gervais, Raymond R. et Le Bourdais, Céline, p. 129-148. Montréal: Les Presses de l’Université de Montréal.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Faire un « examen attentif de la manière dont se répartit le temps global de travail des femmes entre la sphère dite ’économique’ et la sphère dite ’familiale’. Cela suppose d’envisager cette répartition à ses moments de rupture, c’est-à-dire de saisir la dynamique de la discontinuité temporelle du travail des femmes, travail étant conçu comme un tout unifié transcendant les deux sphères. C’est ce que nous avons tenté de faire, à partir des données de l’Enquête sur la population active du Canada. » (p. 133)

Questions/Hypothèses :
« Cette thèse, pour l’essentiel, avance que la sphère familiale et le monde professionnel relèvent d’une seule et même logique. Cette logique est celle de la division du travail et en particulier celle d’une division sexuelle du travail, qui assigne à l’homme comme à la femme une place spécifique dans la famille et dans la production. » (p. 129)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
« Notre étude est effectuée à partir des microdonnées de l’EPA du mois d’avril de chaque année, de 1976 à 1988. Elle concerne les femmes et les hommes dont l’âge va de 25 à 34 ans et de 35 à 44 ans au moment de l’enquête. Nous utilisons des séries chronologiques de données établissant la répartition des individus selon leur durée dans un état donné. [...] Trois angles d’analyse ont été considérés, à partir de l’EPA, pour tenter de cerner le partage du temps de travail des femmes, soit 1) l’examen de structures de travail globales, 2) l’observation au point de jonction entre l’emploi et le non-emploi et 3) l’estimation de la discontinuité professionnelle à travers les générations. » (p. 134)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« En premier lieu, nous voulons montrer que si la thèse de l’articulation a été solidement étayée d’un côté, sur la base d’enquêtes de type biographique le plus souvent ponctuelles, et de l’autre, à partir d’un examen des statistiques régulières sur les structures de l’emploi et de la famille, un flou demeure quant à la logique reliant le déroulement des trajectoires et l’évolution des structures. Cela tient partiellement au fait que les approches centrées sur les trajectoires et celles basées sur des données de structures ont fait l’objet de travaux séparés. On connait mal dès lors comment les mouvements d’aller-retour entre l’emploi et le hors-emploi repérés dans les trajectoires féminines se traduisent dans l’évolution des structures de l’emploi féminin. Et à l’inverse, on connaît mal ce que les modifications observées dans la structure de l’emploi féminin recouvrent en réalité comme mouvements. C’est en vue d’élargir la réflexion dans ce sens que, dans la seconde partie de cet article, nous proposons quelques résultats d’une recherche actuellement en cours (Kempeneers et Saint-Pierre, 1989, 1990). Cette recherche constitue précisément une tentative de lecture macrosociologique de l’évolution du temps social de travail, travail étant défini comme concept mouvant à la croisée du salariat de la famille. » (p. 130)