La santé mentale des conjoints âgés québécois : comparaison entre aidants naturels et non aidants

La santé mentale des conjoints âgés québécois : comparaison entre aidants naturels et non aidants

La santé mentale des conjoints âgés québécois : comparaison entre aidants naturels et non aidants

La santé mentale des conjoints âgés québécois : comparaison entre aidants naturels et non aidantss

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Référence bibliographique [8346]

Lévesque, Louise, Cossette, Sylvie et Ducharme, Francine. 1993. «La santé mentale des conjoints âgés québécois : comparaison entre aidants naturels et non aidants ». Revue canadienne de santé mentale communautaire / Canadian Journal of Community Mental Health, vol. 12, no 1, p. 11-125.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Cette étude porte sur différents aspects de la santé mentale de conjoints âgés aidants, en fonction de deux facteurs, soit la condition de santé des aidés (troubles cognitifs ou physiques) et le sexe de l’aidant, tout en les contrastant à un groupe de conjoints non aidants et à des échantillons normatifs américains. »

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Trois échantillons de couples âgés habitant leur propre domicile :
- Échantillon 1 : L’échantillon est composé de couples d’aidants dont le partenaire présente des troubles cognitifs du type démentiel. 77 conjoints ont été recrutés par le biais de différents organismes et services (CLSC, Centre de jour, société Alzheimer, groupe de soutien, etc.) de la région métropolitaine de Montréal et 36 autres par le biais de projet Image. Dans son ensemble l’échantillon comporte 56 conjoints et 57 conjointes assumant le rôle d’aidant naturel principal et corésidant avec leur partenaire. Les conjoints sont âgés en moyenne de 70,73 ans et les conjointes de 70,63 ans.
- Échantillon 2 : L’échantillon est composé de couples d’aidants dont le partenaire souffre de troubles physiques, soit d’une maladie pulmonaire obstructrice chronique (MPOC). Il est composé de 89 conjointes uniquement dont l’époux souffre de MPOC. Elles ont été contactées par le biais de quatre cliniques externes de pneumologie d’hôpitaux universitaires de Montréal. Elles ont en moyenne 65 ans.
- Échantillon 3 : L’échantillon qui sert de groupe de comparaison, comprend 68 couples (136 conjoints) non aidants, recrutés dans la région de Montréal. Les hommes ont en moyenne 74,6 ans et les femmes, 72,6 ans.

Instruments :
Entrevue effectuée à domicile à l’aide d’un même instrument auto-administré soit l’inventaire bref des symptômes (BSI) de Derogatis et Spencer (1982). Ce questionnaire présente un coefficient alpha de Cronbach pour les sous-échelles de 0,70 à 0,85 et des coefficients de corrélation pour la fidélité test-retest (avec 2 semaines d’intervalle) qui varient de 0,68 à 0,91.

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« Cette étude porte sur différents aspects de la santé mentale de conjoints âgés aidants, en fonction de deux facteurs, soit la condition de santé des aidés (troubles cognitifs ou physiques) et le sexe de l’aidant, tout en les contrastant à un groupe de conjoints non aidants et à des échantillons normatifs américains. Les répondants des deux échantillons de conjoints aidants, l’un de partenaire atteint de troubles cognitifs et l’autre de partenaire souffrant d’une MPOC, ainsi que les répondants d’un échantilon de comparaison de conjoints non aidants ont rempli l’échelle du ’Brief Symptom Inventory’ de Derogatis et Spencer (1982). Les résultats indiquent que les aidants de personnes atteintes de troubles cognitifs ont une santé mentale particulièrement fragile. Cependant, une seule différence existe entre les hommes et les femmes à l’intérieur des échantillons et elle concerne la sensibilité interpersonnelle. Comparativement à des échantillons normatifs américains, les conjoints sont moins symptomatiques pour ce qui est de l’obsession-compulsion, l’anxiété et l’hostilité. L’étude montre, entre autres, l’importance de tenir compte de la condition de santé de l’aidé et d’évaler plusieurs aspects de la santé mentale ainsi que la nécessité d’établir des normes pour une population québécoise de personnes âgées. »