1. Objectifs

Intentions :
- Préciser le profil sociodémographique des familles récemment immigrées (moins de cinq ans).
- Préciser leurs difficultés d’adaptation en définissant les problèmes de santé, les problèmes sociaux et culturels prioritaires qu’ils rencontrent.
- Préciser leurs modes de résolution de ces problèmes par l’utilisation des réseaux formels et informels de services.
- Relever les difficultés de disponibilité, d’accessibilité et de compatibilité culturelle des services offerts.

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
- 297 mères de familles récemment immigrées (moins de cinq ans), ayant au moins un enfant d’âge préscolaire et résidant sur les territoires des trois CLSC de la région ouest de Montréal, (CLSC Côte-des-Neiges, Saint-Laurent et Bordeaux-Cartierville). Les répondantes ont un niveau de scolarité élevé : 44% ont plus de 13 ans d’études et 69%, plus de 11 ans. Ces familles ont un niveau socio-économique qui se situe sous le seuil de la pauvreté dans 78% des cas et sous le seuil de grande pauvreté dans 59 % des cas.
- 40 intervenants médicaux et sociaux (33 femmes et 7 hommes) travaillant dans les trois CLSC, au Service émigrants-immigrants, et au CSSMM.

Instruments :
Questionnaire (lors d’une entrevue)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

Cet article présente les résultats d’une recherche de type exploratoire descriptive, conduite auprès de 297 jeunes familles immigrantes et de 40 intervenants, sur les problèmes sociaux et culturels que les familles rencontrent et sur leurs modes de résolution de ces problèmes. Dans le secteur social, les difficultés prioritaires des familles sont principalement liées à la problématique du travail. Dans le secteur culturel, l’isolement et l’ennui sont au premier rang des problèmes prioritaires, suivis des problèmes de garde des enfants et des modalités d’éducation en pays d’accueil. Les intervenants jugent plutôt prioritaires des problèmes de dynamique de couple. Les familles et les intervenants expriment des souhaits de consultation du réseau formel de services pour les problèmes culturels. Les difficultés d’accessibilité et de compatibilité des services sont perçues comme plus considérables par les intervenants que par les familles.