Pour une problématisation sociologique du rapport famille/parentalité

Pour une problématisation sociologique du rapport famille/parentalité

Pour une problématisation sociologique du rapport famille/parentalité

Pour une problématisation sociologique du rapport famille/parentalités

| Ajouter

Référence bibliographique [8188]

Joyal, Alain. 1994. «Pour une problématisation sociologique du rapport famille/parentalité». Dans Entre tradition et universalisme , p. 285-296. Québec: Institut québécois de recherche sur la culture.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Mettre en lumière les représentations sociales de la famille élaborées par les acteurs familiaux et recréer un espace analytique entre la famille et la parentalité.

Questions/Hypothèses :
« Par cette approche problématique du rapport famille/parentalité, la parentalité devient une pratique sociale parmi d’autres pouvant participer de la famille sans s’inscrire obligatoirement dans un cadre familial. On peut alors aborder les pratiques parentales, en termes de comportements et de significations sans les ramener nécessairement à une question de famille. » (pp. 285-286)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Recherche doctorale de l’auteur ainsi que diverses recherches sur la famille dont :
- Barthelemy, Muxel et Pecheron, 1986;
- Durkheim;
- Dandurand et Saint-Jean, 1988;
- Flandrin, 1981 et Dandurand, 1991.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu, réflexion critique

3. Résumé


À partir d’un point de vue centré sur la famille nucléaire, Alain Joyal montre que la redéfinition de la famille entraîne des réorientations dans le champ scientifique. Il propose de reconceptualiser la famille en la dissociant nettement de la parentalité. « [...] nous nous attarderons à mettre en lumière les représentations sociales de la famille élaborées par les acteurs familiaux et nous verrons à recréer un espace analytique entre la famille et la parentalité. » (p. 285) « [...] nous proposons d’aborder la parentalité comme la manifestation la plus évidente de la famille plutôt que comme le fondement de la conception sociologique de cette dernière. [...] Autrement dit, la situation familiale n’implique aucunement une affectivité systématique et autonome, une rationalité affective, de la parentalité ou de la conjugalité. La situation familiale témoigne plutôt d’un profond enchevêtrement des dimensions affectives de la parentalité et de la conjugalité et des dimensions instrumentales intrinsèquement liées au travail domestique. La situation familiale colore donc les rapports affectifs de ses membres de significations et de comportements instrumentaux nécessaires à la poursuite de la vie quotidienne. Cette imbrication de l’affectivité et de l’instrumentalité est si poussée que serait bien malin celui qui réussirait à distinguer ce qui relève de l’une ou de l’autre dans la poursuite concrète des pratiques familiales. » (p. 293)