1. Objectifs

Intentions :
« L’objectif de cette recherche consiste à étudier certaines caractéristiques de groupes d’enfants de la maternelle et de la cinquième année selon leur type d’engagement dans des activités délinquantes précoces. »

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
« Les sujets participants à cette étude proviennent d’un échantillon longitudinal de la région de Val d’Or et font l’objet d’évaluations régulières depuis la maternelle. Le niveau socio-économique des 167 garçons et des 157 filles de l’échantillon final en cinquième année se situe entre le 25e et le 75e percentile sur l’échelle de Blishen et McRoberts (1976). [...] leur âge moyen se chiffre à 6.0 ans. »

Instruments :
À la maternelle :
- Questionnaire d’évaluation du comportement au préscolaire (QECP);
- Évaluation sociométrique par les pairs;
- Questionnaire d’informations relatives au milieu socio-familial.
En quatrième et cinquième années :
- Questionnaire de délinquance autorévélée;
- Questionnaire d’Évaluation du Comportement (QEC) de Ruttet(1967).

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

« La présente étude porte sur la relation entre le type d’engagement dans des activités délinquantes précoces et certaines données sociométriques, le comportement social et l’adversité familiale à la maternelle, ainsi que la performance scolaire, le comportement social et les mêmes données sociométriques en cinquième année. L’échantillon comprend 324 enfants (167 garçons et 157 filles) de niveau socio-économique moyen. À la maternelle (T1), les données portent sur le statut sociométique, le profil comportemental et l’adversité familiale. Plus tard, en quatrième (T2) et en cinquième années (T3), avec les mêmes sujets, une nouvelle évaluation porte sur leur implication dans des activités délinquantes et sur des variables sociométriques, comportementales et scolaires. L’évolution des cotes de délinquance de T2 à T3 au regard de leur augmentation, de leur diminution ou de leur stabilité permet la formation des groupes. Par la suite, les chercheurs comparent les caractéristiques de ces groupes pendant la maternelle et la cinquième année. Les résultats indiquent que la proportion de sujets qui rapportent des activités délinquantes dès la quatrième et la cinquième année se révèle relativement élevée. À la maternelle, l’adversité familiale, la popularité et le rejet varient en fonction des divers degrés d’engagement dans des activités délinquantes ultérieures, mais seulement pour les garçons. Chez les filles, les différences notées ne se situent qu’au niveau de la cinquième année; elles ne portent que sur l’agressivité et la performance scolaire. »