Les proches d’un homme homosexuel vivant avec le sida: stratégies d’ajustement, impact et perception

Les proches d’un homme homosexuel vivant avec le sida: stratégies d’ajustement, impact et perception

Les proches d’un homme homosexuel vivant avec le sida: stratégies d’ajustement, impact et perception

Les proches d’un homme homosexuel vivant avec le sida: stratégies d’ajustement, impact et perceptions

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Référence bibliographique [8121]

Pelletier, Régis. 1994. «Les proches d’un homme homosexuel vivant avec le sida: stratégies d’ajustement, impact et perception». Mémoire de maîtrise, Ste-Foy, Québec, Université Laval, École de service social.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Mieux connaître et comprendre les comportements (stratégies d’ajustement) qui favorisent chez les proches, qui s’impliquent dans une relation d’aide auprès d’un homme homosexuel vivant avec le SIDA, la pousuite de cette relation. »

Questions/Hypothèses :
- « Quelles sont les stratégies d’ajustement ’coping behaviors’ associées au maintien de la relation d’aide des proches qui s’impliquent comme aidant-es naturels-les auprès d’un homme homosexuel vivant avec le sida, dépendamment de leur perception de la situation et de l’impact qu’a sur eux le sida? »
- « Existe-t-il un lien entre les perceptions des aidants et l’utilisation des stratégies d’ajustement? »
- « Y a-t-il une relation entre l’impact de la maladie sur les proches et les stratégies d’ajustement? »
- « [...] plus les perceptions des proches, en rapport avec les aspects géréralement associés au SIDA (homosexualité, VIH et SIDA), sont négatives, plus ils et elles utilisent des stratégies d’ajustement, afin de poursuivre dans leur relation d’aide. »
- « Plus l’impact de l’événement stresseur est élevé ou négatif (en l’occurrence la relation d’aide auprès d’une personne vivant avec le SIDA), plus les proches utilisent des stratégies d’ajustement, afin de poursuivre dans leur relation d’aide. »

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon est constitué de 36 personnes soit de 19 femmes et de 17 hommes. L’âge moyen de l’échantillon est de 42 ans et 8 mois avec une étendue allant de 26 à 71 ans. Ces personnes entretiennent une relation d’aide auprès de la personne atteinte du SIDA de différentes façons: amis, membres de la fratrie, parents, conjoints, ex-conjoints, proches avunculaires. 47% de l’échantillon entretient un lien familial avec la personne atteinte du SIDA. Le niveau socio-économique des répondants se situe dans la moyenne canadienne soit de 23,241$ par an. Près de 28% ont un revenu qui se situe entre 10,000$ et 19,999$ et plus de 60% des personnes interrogées ont un revenu individuel supérieur ou égal à 20,000$ annuellement. L’échantillon comprend 40% de personnes d’orientation homosexuelle.

Instrument :
- Questionnaire-maison auto-administré;
- Le « Coping Health Inventory for Parents » (CHIP) (McCubbin, McCubbin, Patterson, Wilson et Warwick, 1983). Ce questionnaire mesure trois dimensions qui ont un Alpha de Cronbach de 0,79; 0,79 et 0,71 qui traduisent leur consistance interne.
- Le « Impact on Family Scale » (IFS) (Stein et Reissman, 1978). L’Alpha de Cronbach de l’ensemble des dimensions est de 0,88.

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« Cette étude associative explore les stratégies d’ajustement que les proches, d’un homme homosexuel vivant avec le SIDA, utilisent pour s’ajuster à la relation d’aide. Dans cette étude quantitative, les données ont été recueillies par un questionnaire auto-administré auprès de 36 personnes de la région de Québec. [...] Les principales difficultés vécues par les proches sont reliées aux particularités de la maladie. Ces personnes maintiennent leur relation avec le malade en raison du lien affectif. Ils offrent plus de support psycho-social que tous les autres types de support. Les femmes utilisent plus de stratégies d’ajustement que les hommes. De façon générale, les proches sentent qu’ils ont peu de maîtrise sur la maladie et ses conséquences. Par contre, ils ont une attitude positive envers les facteurs généralement associés au SIDA, soit, par ordre d’importance : l’homosexualité (91%), la séropositivité au VIH (73%) et le SIDA (54%). L’espoir est une donnée toujours présente malgré l’absence de pronostic de guérison. La corrélation entre un impact négatif élevé de la relation d’aide et l’utilisation de statégies d’ajustement se confirme, surtout chez les femmes et chez les proches qui font partie du réseau social de la personne atteinte du SIDA [...]. Par opposition, l’impact au niveau financier semble être limitatif pour les proches [...]. La relation entre une perception négative et l’utilisation accrue de stratégies d’ajustement se confirme, principalement chez les membres du réseau social [...]. »